La hausse des frais bancaires continue de peser sur le portefeuille des ménages français. En 2025, certaines catégories de clients, notamment les petits consommateurs, constatent une augmentation significative de leurs dépenses liées aux services bancaires. Cette situation s’explique par une révision des grilles tarifaires appliquées par la majorité des banques.
Selon l’étude annuelle de l’association de consommateurs CLCV, les frais bancaires augmentent de manière significative en 2025, atteignant jusqu’à 5,46 % pour les petits consommateurs et 5,29 % pour les consommateurs moyens. Ces hausses concernent principalement les frais de tenue de compte, un service indispensable pour accéder aux opérations bancaires courantes.
Pour les profils les plus modestes utilisant peu de services bancaires, la facture annuelle s’élève désormais à 69,78 euros. Un couple disposant de deux cartes bancaires avec assurance perte et vol devra débourser en moyenne 134,94 euros par an, soit une hausse similaire. Les clients haut de gamme, disposant de cartes Gold ou Premier et effectuant de nombreux retraits, sont légèrement moins impactés avec une augmentation de 3,88 %, soit une facture annuelle de 214,87 euros.
Des frais bancaires qui diffère entre les banques et les régions
L’étude met également en lumière d’importants écarts de prix selon les banques et les régions. Parmi les banques les plus compétitives figurent le Crédit coopératif, qui offre des tarifs attractifs sur plusieurs segments de clientèle, LCL, particulièrement avantageux pour les petits consommateurs, et BNP Paribas, qui se distingue auprès des consommateurs moyens.
À l’inverse, la SG (Société Générale), issue de la fusion des réseaux Société Générale et Crédit du Nord, apparaît comme l’une des banques les plus coûteuses pour l’ensemble des profils, tout comme certaines Banques Populaires. Ces différences tarifaires dépendent aussi des régions, les clients des grandes métropoles ayant parfois accès à des services bancaires à des coûts légèrement inférieurs à ceux des zones rurales.
Les frais d’incidents bancaires : un poids invisible
Outre les hausses des frais de gestion courante, les frais d’incidents bancaires continuent de représenter une part importante des dépenses bancaires des Français. Ces frais, qui incluent les commissions d’intervention, les rejets de prélèvement ou encore les découverts, peuvent atteindre jusqu’à 50 euros par incident.
Selon le comparateur Panorabanques, ces frais d’incidents représentent en moyenne un tiers des frais bancaires annuels. L’association CLCV dénonce également la pratique consistant à appliquer un forfait minimum en cas de découvert, même si celui-ci est minime. Une pratique légale, mais jugée contestable par l’association.
La gratuité des virements instantanés pour compenser la hausse des frais bancaires ?
Dans ce contexte de hausse généralisée des tarifs bancaires, une bonne nouvelle se distingue néanmoins pour les consommateurs. Depuis le début de l’année, les virements instantanés deviennent gratuits, en application d’un règlement européen. Ce service permet aux clients de recevoir un virement en moins de 10 secondes, alors que les virements classiques peuvent prendre plusieurs jours.
Jusqu’à présent, certaines banques facturaient les virements instantanés jusqu’à 1 euro par transaction. Avec cette nouvelle réglementation, les établissements doivent désormais aligner le coût des virements instantanés sur celui des virements classiques, rendant ainsi ce service plus accessible à tous.
Cette nouvelle hausse des frais bancaires s’ajoute aux augmentations des primes d’assurance, qui touchent également les ménages français en 2025. Selon plusieurs cabinets spécialisés, les tarifs des assurances automobiles pourraient augmenter de 4 à 6 %, tandis que les assurances multirisques habitation pourraient connaître une hausse de 8 à 12 %.
Face à ces augmentations, les consommateurs doivent redoubler de vigilance pour comparer les offres bancaires et éviter les formules groupées, qui ne sont pas toujours avantageuses. La hausse des frais bancaires, couplée à celle des assurances, contribue à alourdir un peu plus la facture des ménages, bien au-delà du rythme de l’inflation.
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