Dans le cadre de la lutte contre l'inflation qui sévit en France, le gouvernement avait pris l'initiative de plafonner la hausse du loyer à 3,5 %. Une mesure visant à permettre l'accès au logement aux plus démunies. Cependant, ce plafonnement atteindra son échéance le 31 mars 2024. Une situation qui inquiète les locataires et qui a suscité l'opposition de l'association nationale de consommateurs CLCV.
La CLCV exprime son indignation face à la prochaine hausse du loyer
Dans un communiqué de presse, l'association Consommation, logement et cadre de vie (CLVC), qui défend les droits des usagers et consommateurs, a fait le point à propos de la prochaine hausse des loyers, prévue pour 2024. Celle-ci estime que les locataires seront dans l'incapacité de faire face à une augmentation de 3,5 % des mensualités. Et pour cause, selon les chiffres avancés par l'association, pas moins de 4 Français sur 10 sont contraints de sauter des repas pour boucler les fins de mois.
De même, l'inflation aurait conduit à une hausse de 10 % des loyers impayés en France dans le secteur social depuis le début de l'année 2023, en raison de la précarité financière dont souffrent les foyers. Une situation qui a amené à une hausse de 30 % des demandes pour surendettements ou difficultés de paiement auprès de la Banque de France. Sans parler de la hausse des prix des énergies, notamment ceux du chauffage, qui ont augmenté de manière spectaculaire chez les bailleurs sociaux, atteignant jusqu'à 10 fois leur coût initial. Le tarif de l'électricité individuelle a, lui aussi, connu une hausse estimée à 26,5 % en un an.
Aides sociales insuffisantes, hausse du taux d'impayés… La CLCV suggère le gel des loyers
Dans ce communiqué de presse, la CLCV a tenu à rappeler que la charge du loyer représente entre 25 à 40 % du budget du foyer. De plus, l'APL ne suffit pas pour couvrir cette charge, étant donné son montant. De plus, elle ne profite pas à l'ensemble des foyers en situation de précarité financière, en raison de leurs revenus trop faibles pour être éligibles à cette allocation. Par conséquent, les locataires se retrouvent partagés entre le paiement du loyer, les courses, le paiement des factures d'énergie et de l'essence, sans parler des frais de mutuelle, d'assurance, de l'éducation et de la santé des enfants.
En conclusion, la CLCV estime qu'un gel des loyers serait de rigueur. Elle appelle les membres du conseil d'administration et les représentants des locataires à s'opposer à cette hausse. Elle réclame, par ailleurs, une baisse de 10 % des passoires thermiques F et G, qui, selon elles, seraient les premiers impactés par l'augmentation des prix des énergies.