Après l’électricité, les factures de gaz vont-elles également flamber ? Le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, rassure que non, en dépit de l'annonce de la Commission de régulation de l’énergie (CRE) qui propose une hausse à partir de 5,5% dès juillet 2024.
La Commission de régulation de l'énergie (CRE) a publié, vendredi 2 février, le nouveau tarif des réseaux de distribution de gaz naturel de GRDF pour la période 2024-2027. « La hausse moyenne des différents termes tarifaires au 1er juillet 2024 s’établit à + 27,5 % », indique-t-elle dans un communiqué.
L’impact sur la facture du consommateur résidentiel s’élèvera, à partir de juillet 2024, à plus 5,5 %, soit + 7,3 euros TTC par mois sur la facture totale d’un client chauffage moyen, tel que présenté dans le prix repère de vente de gaz (PRVG) publié chaque mois par la CRE. Cela en plus d'une augmentation de 10,4 %, soit + 2,2 euros TTC par mois sur la facture totale d’un client eau chaude sanitaire/cuisson moyen.
Gaz : le ministre et la présidente de la CRE misent sur une baisse durable du prix de gros
Voilà qui fait appréhender une flambée des factures des consommateurs dont le portefeuille est déjà impacté par la hausse du prix de l’électricité. « Non », rassure le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. « Nous sommes sortis en juin du bouclier tarifaire sur le gaz et les factures n’ont pas flambé. Elles resteront stables. Nous avons opéré une première hausse de tarif début février en rétablissant progressivement la taxe sur la consommation finale d’électricité. Le prix que nous payons, c’est celui de l’indépendance et de la décarbonation », a-t-il plaidé, vendredi 9 février, à travers une interview accordée à Nice-Matin.
De son côté, Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE, abondait dans le même sens sur RMC : « Depuis décembre, le prix du gaz a beaucoup baissé sur les marchés de gros, et donc cela se répercute dans la facture du consommateur. L’un dans l’autre, on va payer un peu plus cher pour les tuyaux, mais le prix du gaz baisse. Si le prix du gaz reste là où il est aujourd’hui par rapport à décembre dernier, (la facture) sera stable », anticipe-t-elle.
Au sujet de la hausse des factures de l’électricité, Bruno Le Maire l'impute à la contribution du consommateur dans les investissements en cours et futurs pour arriver à la décarbonation et à l’indépendance énergétique. Certes, « c’est dur pour beaucoup », mais « il est aussi vital que nous continuions à investir dans les réacteurs nucléaires, les EPR, les énergies renouvelables, les barrages, les champs éoliens offshore. Ces investissements expliquent que les factures d'électricité restent à un niveau élevé », a-t-il expliqué vendredi.