En 2025, le gouvernement veut revoir les règles des arrêts maladie. Parmi les pistes évoquées, l’augmentation des jours de carence pour les fonctionnaires. Une mesure jugée injuste par l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa). Le secrétaire général du syndicat parle même de « fonctionnaires bashing ».
En bref :
- Pour réaliser des économies, le gouvernement veut augmenter le nombre de jours de carence des fonctionnaires de un à trois jours
- Pour justifier une telle mesure, le gouvernement évoque un taux d’absentéisme élevé chez dans la fonction publique
- L’Union nationale des syndicats autonomes crie à l’injustice
À partir de ce lundi, le volet des dépenses du budget 2025 est examiné à l’Assemblée nationale, avec, en ligne de mire, cinq milliards d’euros d’économies à réaliser. Pour dégager une telle somme, le gouvernement veut revoir les règles des arrêts maladie dans la fonction publique. Pour justifier sa démarche, il évoque « une forte augmentation de l’absentéisme dans la fonction publique depuis une dizaine d’années ».
Parmi les pistes mises sur la table, le gouvernement souhaite augmenter le nombre de jours de carence pour les fonctionnaires. Dans le détail, le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, a proposé de s’aligner au secteur du privé, en faisant passer le nombre de jours de carence des fonctionnaires de un à trois jours. Le ministre a également fait part de son souhait de plafonner les revenus à 90% de la rémunération, contre 100% actuellement.
Avec son plan de lutte contre l’absentéisme dans le secteur public, le gouvernement vise près de 1,2 milliard d’euros d’économies. Dès l’annonce de ces mesures visant le secteur public, Luc Farré, le secrétaire général de l’Unsa fonction publique est monté au créneau pour afficher son opposition. « Cela s’apparente à une mesure que je qualifierais de ‘fonctionnaires bashing », a-t-il dénoncé lors d’un entretien accordé à RTL.
Augmenter le délai de carence pour les fonctionnaires, une mesure « injuste »
Pour Luc Farré, le gouvernement tient un double discours. « Merci aux agents dans un certain nombre de situations, en parallèle, on leur fait payer les jours d’arrêt maladie et après on ne les paye plus », a déclaré le secrétaire général de l’Unsa. Pour Luc Farré, une augmentation des jours de carence dans le secteur public est une mesure « profondément injuste ». D’ailleurs, le secrétaire général de l’Unsa a appelé le gouvernement à enterrer cette piste.
Il y a quelques jours, les syndicats avaient déjà affiché leur réticence à l’égard d’une modification des règles des arrêts maladie dans la fonction publique. « En arrêt maladie, les fonctionnaires perdent déjà leurs primes dès le 1ᵉʳ jour d’arrêt, sachant que celles-ci représentent en moyenne 24,3% de leur rémunération. Donc vouloir baisser de 10% le traitement équivaudrait à une perte de plus d’un tiers de leur rémunération », avait dénoncé la Fédération générale des fonctionnaires-Force ouvrière dans un communiqué.
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