Les propriétaires envisageant de construire une piscine, un abri de jardin ou d’agrandir leur maison devront composer avec une nouvelle hausse de la taxe d’aménagement en 2025. Cette contribution, due à l’occasion de certains travaux, est revalorisée chaque année.
Bien que l’augmentation prévue soit moins importante que les années précédentes, elle s’inscrit dans une tendance à la hausse continue de cette taxe. Quels sont les montants concernés ? Existe-t-il des moyens d’y échapper ? Décryptage.
Depuis plusieurs années, la taxe d’aménagement subit des augmentations successives. En 2023, elle avait bondi de 8 %, puis de 3,2 % en 2024. Pour 2025, la hausse sera plus modérée, avec une revalorisation de 1,75 %. Concrètement, cette augmentation impacte directement les propriétaires réalisant des travaux soumis à déclaration ou à permis de construire.
Parmi les valeurs forfaitaires fixées pour l’année, les piscines seront taxées à hauteur de 262 euros par m², contre 258 euros en 2024. Quant aux places de stationnement extérieures, leur montant passe à 3 052 euros par emplacement, soit une augmentation de 52 euros en un an. Pour les constructions soumises à une taxation au mètre carré, la base de calcul passe à 930 euros par m² hors Île-de-France et 1 054 euros par m² en région parisienne.
Quels travaux sont concernés par la taxe d’aménagement ?
Surnommée la «
», cette contribution s’applique à un large éventail d’aménagements extérieurs. Elle concerne notamment les piscines, les abris de jardin, qu’ils soient fixes ou démontables, les extensions de maisons ainsi que les places de stationnement situées en extérieur.
Le montant à payer varie selon la surface construite et les taux appliqués par les collectivités locales. Ces derniers peuvent être fixés entre 1 et 5 % pour la part communale, et jusqu’à 2,5 % pour la part départementale.
Existe-t-il des exonérations ?
Dans certains cas, il est possible d’être exonéré totalement ou partiellement de cette taxe. Les constructions de moins de 5 m² sont automatiquement exemptées. De même, les reconstructions après sinistre, à condition qu’elles soient réalisées dans les 10 ans suivant l’événement, ne sont pas soumises à cette contribution.
Les collectivités locales ont également la possibilité d’exonérer certaines constructions, notamment les monuments historiques, les abris de jardin de moins de 20 m² ou encore les serres agricoles.
Une taxe à anticiper pour mieux gérer son budget
La taxe d’aménagement doit être déclarée sur le site impots.gouv.fr dans les 90 jours suivant l’achèvement des travaux pour les projets d’une surface de plancher inférieure à 5 000 m², comme l’indique Service-public.fr.
Pour les montants supérieurs à 1 500 euros, le paiement peut être échelonné en deux fois afin de limiter l’impact sur la trésorerie des propriétaires.
Avec cette nouvelle augmentation, la taxe d’aménagement continue de représenter un coût non négligeable pour les particuliers souhaitant aménager leur propriété. Avant de se lancer dans des travaux, mieux vaut anticiper cette dépense supplémentaire pour éviter les mauvaises surprises.