Les personnes en situation de handicap peuvent accéder aux aides au logement ou au financement de son adaptation. La démarche est très simple. Toutefois, même si cette catégorie est prioritaire, des difficultés peuvent entraver sa quête. Le traitement des demandes peut nécessiter un temps plus ou moins important.
C'est toute une batterie d'aides qui est mise en place au niveau des organismes du gouvernement, tels que la Caf et l’ANAH. Un autre groupe d'aides personnalisées est également disponible, à l'instar de l'APL, l'ALF et l'ALS. Des primes peuvent être accordées aussi pour l’amélioration des logements à usage locatif.
Comment avoir accès à ces aides ?
L'AAH (allocation aux adultes handicapés) peut être perçue à temps plein ou en complément d'une pension de vieillesse, d'invalidité ou encore d'une rente d'accident du travail pour peu que le demandeur dispose d'un taux d’invalidité allant de 50 à 80 %.
La prestation de compensation est une autre aide financière servant à répondre aux besoins d’aide humaine, tels que les accompagnants et les garde-malades. L’aide logement pour personne handicapée en situation d'urgence est, quant à elle, accordée dans le cas où les délais pour l'instruction et la décision sont susceptibles de compromettre le maintien ou le retour à domicile de la personne handicapée. Elle peut également être accordée pour parer à des situations financières contraignantes.
Les personnes en situation de handicap peuvent aussi bénéficier d’un prêt Travaux d’adaptation de logement. Il est proposé par Action Logement et peut atteindre 10 000 euros avec un faible taux d’intérêt et un délai de remboursement de dix ans. Enfin, cette catégorie peut même bénéficier d’un crédit d’impôt de 25 % du montant des dépenses consenties pour l’acquisition d’équipements spécialement conçus.
Pourquoi la demande de logement prend du temps ?
En fait, le caractère prioritaire des personnes en situation de handicap et de leurs parents ne joue pas sur la durée de l’attente. L’étude du dossier est une procédure qui prend du temps. Le nombre important de demandes y est pour beaucoup dans cette lenteur.
En cas de contestation de la réponse réservée à la demande, la démarche risque de durer encore plus longtemps. Saisir la commission de médiation peut être envisagé dans ce cas pour statuer sur le dossier dans un délai de trois mois. Trois autres mois seront accordés, par la suite, au préfet pour notifier sa décision à la commission en charge de l’étude.
Cette situation de longue attente est illustrée par le cas de Sophie, mère célibataire d’un enfant en situation de handicap de 10 ans qui se plaignait à France Bleu sur ses péripéties dans sa recherche de logement. La réponse obtenue par le média qui a appelé la mairie de Nice, à propos de ce cas, est que le dossier de Sophie, à l’instar de 21 000 autres demandes, est à l’étude. Même l’Élysée n’a eu d’autre réponse que de lui conseiller « de s’adresser… au préfet des Alpes-Maritimes ».