Grèves des 10, 11 et 12 décembre suspendues : les syndicats mettent en garde le nouveau gouvernement avant même son installation

Après plusieurs semaines de tensions et de discussions, Force Ouvrière (FO) a suspendu son appel à la grève dans la fonction publique prévu pour les 10, 11 et 12 décembre. Cette décision intervient alors que la situation politique et syndicale est encore incertaine, avec un nouveau gouvernement qui se prépare à prendre ses fonctions. Du côté de la SNCF, les syndicats UNSA et CFDT ont également choisi de retirer leur appel à une grève. Si rien ne change dans les prochains mois, le printemps 2025 risque d’être sous haute tension.

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Mobilisation dans le cadre d'une grève sociale
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Les syndicats de la fonction publique, à l’instar de Force Ouvrière (FO), mais aussi certaines organisations syndicales de la SNCF, ont suspendu leurs appels à la grève pour décembre 2024, dans l’attente des orientations du nouveau gouvernement.

En bref :

  • Les syndicats suspendent leurs appels à la grève en décembre, attendent les décisions du nouveau gouvernement.
  • FO dans la fonction publique et plusieurs syndicats à la SNCF retirent leurs actions prévues.
  • La situation reste fragile, avec des tensions toujours présentes sur les questions salariales et de conditions de travail.
  • Les syndicats conditionnent leur décision finale aux orientations et réponses du gouvernement face à leurs revendications.

Dans un communiqué publié vendredi, la branche fonction publique de FO a annoncé la suspension de son mouvement de grève. Le syndicat, bien qu’ayant soutenu les revendications des travailleurs, n’avait pas participé à la mobilisation nationale du 5 décembre, préférant concentrer ses efforts sur une grève plus ciblée les 10, 11 et 12 décembre. Il souligne qu’il attend maintenant les orientations du gouvernement qui, selon FO, détermineront la suite à donner à son action.

Cette suspension n’est pas une capitulation mais plutôt une stratégie d’attente. Le syndicat a clairement exprimé sa volonté de suspendre l’action tant qu’il n’a pas de visibilité sur les politiques du nouveau gouvernement. Cependant, dans la même déclaration, FO a souligné que si des mesures anti-fonctionnaires étaient à l’ordre du jour, un préavis de grève serait déposé pour la période du 1er janvier au 31 mars 2025. Cette annonce, bien que prudente, est un avertissement clair aux autorités.

Un retrait de la grève mais un signal envoyé au gouvernement

Le retrait temporaire de l’appel à la grève intervient dans un contexte particulièrement tendu, avec un gouvernement de transition qui doit rapidement trancher sur plusieurs dossiers économiques et sociaux. La fonction publique a toujours été un terrain de luttes syndicales, et FO prévient que tout changement défavorable à ses membres pourrait raviver la contestation.

Le message est direct : un gouvernement qui poursuivrait des politiques jugées répressives risquerait d’être confronté à des grèves massives dans le courant de l’année prochaine. FO met donc en place un mécanisme de pression subtile mais déterminée, choisissant de suspendre les actions immédiates tout en se préparant à les relancer dans un avenir proche. Le préavis de grève est une forme de prise de position ferme mais mesurée, permettant au syndicat de maintenir la pression tout en évitant une escalade trop rapide.

Des syndicats de la SNCF ont aussi retiré leur appel à la grève

FO n’est pas la seule organisation syndicale à revoir sa stratégie. À la SNCF, les syndicats UNSA et CFDT ont également choisi de retirer leur appel à une grève reconductible prévue à partir du 11 décembre. Ce retrait, comme celui de FO, reflète une volonté de ne pas précipiter les choses avant d’avoir une idée plus précise de la politique gouvernementale à venir. Les deux syndicats ont exprimé leur volonté de ne pas fragiliser davantage le système de transport public, tout en restant vigilants quant aux orientations du gouvernement.

Ces décisions de retrait témoignent d’un pragmatisme syndical, où l’objectif est de préparer le terrain pour des actions futures plus efficaces, sans risquer une radicalisation prématurée du conflit. Le préavis de grève de FO pour janvier à mars 2025 montre clairement que la mobilisation des fonctionnaires n’est pas définitivement écartée. Au contraire, elle est mise en pause, dans l’attente d’un signal plus clair de la part du gouvernement.

Les mois à venir seront décisifs pour la relation entre les syndicats et l’exécutif. Les syndicats espèrent voir des gestes concrets en faveur de la fonction publique et des conditions de travail des fonctionnaires. En cas de déception, il est probable que des grèves plus larges et plus prolongées se mettront en place dès le début de l’année 2025.

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