La SNCF devra renouer avec les débrayages. Les syndicats de plusieurs corporations ont appelé à des mouvements de grève avant et pendant les JO 2024. Dans les transports comme dans la fonction publique, des préavis ont été déposés pour des débrayages prévus à partir de ce mois de mai. Les Français pensent déjà aux perturbations qui seront induites. Ils auront un avant-goût mardi 21 mai 2024 avec une grève à la SNCF.
C’est une journée noire qui attend les usages des trains SNCF et du RER, le mardi 21 mai. De grandes perturbations sont attendues en Île-de-France, dans les trains de banlieue, les RER C, D et E, ainsi qu'une partie des RER A et B. Sur sa page officielle, le RER B précisait que les voyageurs auront plus de détails sur ces perturbations, dimanche 19 mai à 17 h.
En fait, les syndicats Sud-Rail et CGT-Cheminot, qui promettent un « mardi noir », s'attendent à des retombées importantes sur le trafic. Des prévisions de perturbations confirmées d’ailleurs par la SNCF, le 16 mai, sur le site de Transilien.
La compagnie des chemins de fer précisait que « le trafic sera fortement perturbé » sur le réseau de Transilien SNCF Voyageurs, qui gère tous les trains de banlieue, les RER C, D et E, ainsi qu'une partie des RER A et B. Aussi, on n’a pas manqué de conseiller aux voyageurs de réduire leurs déplacements « dans la mesure du possible ».
Pourquoi mardi sera-t-il une journée noire en Île-de-France à cause de cette grève à la SNCF ?
Expliquant les raisons de cette grève, les syndicats Sud-Rail, CGT-Cheminot et l'Unsa-Ferroviaire affirment que ce mouvement, devant être suivi par 90 % des conducteurs du RER D et de la ligne R du Transilien, vise principalement à mettre la pression sur la direction en amont des Jeux olympiques et paralympiques de Paris.
« On a trouvé que la négociation traînait un peu et on a voulu provoquer les choses », jugeait le secrétaire fédéral de Sud-Rail, Fabien Villedieu. Dans le détail, ce dernier ajoute que le mouvement a pour objectif de réclamer la revalorisation de la prime prévue lors des JO.
L'impossibilité de prendre leurs vacances à cause de la grande charge de travail figure également parmi les causes du débrayage. Les syndicats reprochent à la compagnie la non-rémunération des heures supplémentaires qui seront induites par le renforcement, à partir du 26 juillet, de la flotte de la SNCF par 4 500 trains supplémentaires en prévision des JO 2024.
Contrairement à la SNCF, la RATP a trouvé un accord avec les syndicats majoritaires de ses travailleurs, FO et CGT. Ce sont ces derniers qui ont, d’ailleurs, fait savoir que l’accord avec la RATP porte sur l’octroi d’une prime estimée à 2 500 euros pour les conducteurs de RER mobilisés pendant les JO 2024. L’accord a, pour rappel, été trouvé entre les deux parties au terme d'une réunion tenue le 24 avril.