À cause des divergences entre le syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA) et la direction générale de l’aviation civile (DGAC), une grève avait été annoncée pour le 25 avril prochain. Mercredi, le syndicat s’est finalement rétracté, en levant son préavis de grève de jeudi.
En pleine période de vacances de printemps, les compagnies aériennes s’apprêtaient à faire face à une forte perturbation du trafic aérien, au vu de la grève annoncée par le syndicat national des contrôleurs du trafic aérien pour jeudi.
Finalement, la grève n’aura pas lieu. Après une ultime réunion entre le syndicat et la Direction générale de l’aviation civile (DGAC), une issue favorable a été trouvée. C’est en tout cas ce qu’a écrit, ce mercredi, le syndicat sur son site internet. « Un accord a été trouvé, le SNCTA lève son préavis », peut-on lire sur le site de l’organisation qui n’a fait aucun autre commentaire sur le sujet.
Cet accord trouvé par les deux parties sonne donc comme une excellente nouvelle pour les compagnies aériennes qui s’attendaient à un jeudi « noir », marquée, selon « une première estimation fournie aux compagnies » par l’annulation de jusqu’à 70 % des vols, a rapporté Les Echos.
Dans le détail, à l’aéroport parisien d’Orly, Paris-Roissy et Marseille, ce sont entre 65% et 75% des vols qui allaient être annulés. À Toulouse et à Nice, le nombre de vols annulés allait avoisiner les 60 %. « Cela aura un impact énorme », avait notamment estimé Pascal de Izaguirre, le président de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers.
Mais alors que les compagnies aériennes poussent un ouf de soulagement pour ce jeudi, d’autres actions pourraient néanmoins avoir lieu dans les prochains jours. En effet, le Syndicat national des contrôleurs du trafic aérien (SNCTA) n’exclut pas une grève dans les aéroports français pour le pont de l’Ascension.
Les points de blocage entre le SNCTA et la DGAC
Il faut dire que depuis le début des discussions entre le syndicat et la DGAC, les points de blocages sont nombreux. Le SNCTA dénonce notamment la dernière version (V4) « du protocole, publiée lundi 8 avril, qui vise à conclure les négociations initiées il y a quinze mois par la DGAC ».
« L’accompagnement social en matière de rémunération, de carrière et d’ATC », contenu dans la V4, est également jugé « très insuffisant, voire en baisse, pour certains centres et accentue le décalage avec nos homologues européens », détaille le syndicat. D’autres points tels que les jours de récupération supplémentaires et les congés représentent également des points de désaccord.
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