Tension en vue sur les gares de trafic ferroviaire. Le programme des départs risque d’être sérieusement affecté sur la période du 15 février, au soir, au 19 février prochain. Le préavis de grève déposé par le syndicat Sud-Rail pour cette période reste en effet toujours en vigueur.
Pour rappel, le collectif national ASCT a convaincu le syndicat Sud-Rail de déposer un préavis de grève le 28 janvier dernier. Ce dernier, qui court de jeudi 15 février à 20 heures jusqu’à lundi 19 février à 8 heures, reste toujours de mise après l’échec de la réunion de conciliation qui a eu lieu, mardi 30 janvier, entre la direction et les représentants du Sud-Rail. C’est ce qui est indiqué en substance dans un message sous forme de tract, diffusé par le syndicat sur son site.
Des chamboulements risquent donc d’affecter sérieusement les départs de la SNCF durant cette période qui, de plus, inclut un week-end de vacances scolaires pour une bonne partie du pays, notamment les académies de Montpellier et Toulouse. Globalement, ce mouvement de grève, s’il venait à être maintenu, risque de contrarier les départs en vacances de toute la zone A, qui englobe les académies de Poitiers, Bordeaux, Limoges, Clermont-Ferrand, Lyon, Grenoble, Dijon, Bezançon et le week-end du milieu des congés de la zone C, qui regroupe les académies de Versailles, Paris, Créteil, Toulouse et Montpellier, détaillent nos confrères du Monde.
Alors que les appréhensions s’installent chez les vacanciers qui ont prévu de prendre le train, et autres usagers des trains, l’incertitude demeure entière sur le maintien en l’état du programme des dessertes habituellement assurées.
Le débrayage de fin d’année 2022 toujours en mémoire
Les usagers ont toujours en mémoire la grève qui avait coïncidé avec les fêtes de fin de l’année 2022, avec un lot d’annulation de plusieurs TGV, affectant quelque 200 000 voyageurs. Cette fois encore, bien des annulations ne sont pas à écarter sur la grille des départs, surtout que Sud-Rail semble davantage en vouloir à la direction après l’échec de la réunion de conciliation.
« La direction allume la mèche ! », « le message est clair, il va falloir qu’un tsunami de D2i déferle sur les CPST », relaye le collectif sur son dernier tract rappelant le préavis de grève. Faut-il signaler qu’un train sans contrôleur ne peut prendre le départ. Le conflit ne date pas d’hier. Le collectif réclame, depuis plusieurs mois, le respect des engagements conclus en 2022, notamment en ce qui concerne les modalités sur la fin de carrière et la revalorisation de leur prime mensuelle de travail de 500 euros.
La SNCF évoque des échanges en cours
À noter, enfin, que les déclarations individuelles d’intention d’adhésion au mouvement de grève, recueillies par BFM, présagent un suivi qui « pourrait monter rapidement à 80% ». La SNCF, contactée par le même média, avance que « les échanges avec les organisations syndicales sont en cours ». « Par ailleurs, plus globalement, un agenda social à l’échelle du groupe a été adressé aux organisations syndicales et permettra d’avancer dans le dialogue sur les différents sujets évoqués, dont celui de la prise en compte de la pénibilité. Il est trop prématuré pour en dire plus à ce stade », indique un porte-parole.
Une réaction ? Laissez un commentaire
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.