Les tensions sur la gare de trafic ferroviaire se poursuivent avec un appel à la grève pour les journées du vendredi 23 février et samedi 24 février. Cette fois, ce sont les aiguilleurs qui appellent à un débrayage.
Les aiguilleurs sont appelés à la grève vendredi et samedi prochains par le syndicat Sud-Rail. Cependant, le trafic ne sera pas paralysé complètement. C'est du moins ce qu'assure le syndicat qui a pris plusieurs mesures de suppléances pour cette grève, en faisant appel à des cadres volontaires pour assurer le service. Des agents seront aussi déployés dans les endroits qu'il le faut pour garantir le fonctionnement du trafic.
Moins d'impact que la grève des contrôleurs
Pour minimiser l'impact de la grève, les syndicalistes parlent de la mise en place de « rustines » pour garantir la continuité du service, assurant que seuls quelques trains seront annulés. Il faut rappeler que pendant le week-end passé, la grève des contrôleurs a entraîné l'annulation d'un train sur deux et fait paralyser le trafic sur plusieurs lignes. Le PDG de SNCF Voyageurs, Christophe Fanichet, fait d'ailleurs état de 150 000 voyageurs affectés. Le service ferroviaire a été réduit de moitié sur les lignes TGV Inoui et Ouigo, ainsi que pour les Intercités.
À travers cette grève, les aiguilleurs protestent contre le déroulement du service et les horaires trop « serrés et peu récompensés ». Ces agents, responsables de veiller à la régularité du trafic depuis un poste d'aiguillage, assurent le service parfois durant des heures tardives, mais aussi durant le week-end en contrepartie d'une prime qu'ils jugent insuffisante : « Nous, on revendique que cette prime soit de 300 euros mensuels et qu’elle soit liquidable, c’est-à-dire prise en compte pour la retraite, alors qu’aujourd’hui, elle est de 60 euros par mois », explique Julien Troccaz, secrétaire fédéral du syndicat, au micro d'Europe 1.
Le syndicat Sud-Rail réclame également des aménagements du plan de fin de carrière pour les agents embauchés après 2020 et dont le départ à la retraite est prévu à 64 ans à partir de l'an prochain. Concernant ces mouvements de grève qui interviennent dans des moments délicats pour les Français, le syndicaliste Julien Troccaz explique qu'« on met bien plus la pression sur la direction que lorsqu'il y a des moments un peu plus calmes ». Avec toutes ces tensions sur le trafic, les déplacements lors des Jeux olympiques s'annoncent d'ores et déjà compliqués.