Mercredi 23 août marquera la date de la rentrée politique, avec la tenue du premier Conseil des ministres. Si l'année 2023 n'a pas été de tout repos pour l'exécutif, avec la réforme des retraites et les violences urbaines qui ont émaillé la France, la rentrée scolaire s'annonce, elle aussi, chargée de dossiers. Le planning économique pour cette rentrée sera notamment marqué par le vote du budget, la réduction des dépenses publiques ou encore la gestion de l'évolution des prix de l'énergie.
La réduction des dépenses publiques, priorité absolue pour le gouvernement
Selon le Figaro Magazine, le Président Emmanuel Macron sera l'auteur, en cette « fin du mois d'août, d'une initiative politique d'ampleur ». Il tentera « de réunir autour d'un projet clair et simple tous ceux qui veulent s'y retrouver, sans leur demander d'adhérer à tout ». Le gouvernement pourrait toutefois se retrouver sans majorité lorsqu'il sera amené à voter le budget 2024. Le doute plane toujours sur la position qu'adoptera la droite à ce sujet. L'exécutif pourrait être contraint, une nouvelle fois, de recourir au 49.3, afin de faire adopter la loi de finances, ce qui pourrait lui valoir une nouvelle motion de censure.
Pour sa part, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a fait de la réduction de la dette publique sa priorité absolue pour cette année 2024. Il souhaite « réduire la dette progressivement » pour « repasser sous les 3 % de déficit public en 2027 ». Une nouvelle qui ne devrait pas satisfaire les députés PS, qui ont déjà annoncé qu'ils présenteraient au gouvernement un budget alternatif.
Remettre « nos centrales nucléaires en marche »
Au chapitre énergie, le bouclier tarifaire mis en place depuis deux ans a pris fin avec l'augmentation des tarifs réglementés, qui ont connu une hausse de 10 % au 1ᵉʳ août. « Cette hausse de l'été est importante pour beaucoup de nos compatriotes qui sont déjà dans la difficulté, mais je pense que c'est une décision proportionnée », estimait Emmanuel Macron fin juillet.
Le président de la République avait toutefois souligné la nécessité de « continuer à accompagner dans les prochains mois » l'évolution des prix de l'énergie. Cet accompagnement par le gouvernement se fera par le biais de la production de « davantage d'électricité en remettant (les) centrales nucléaires en marche » et en finalisant « une réforme au niveau européen qui va permettre de réduire notre coût de l'électricité parce que la France a été pénalisée par les règles de calcul ». Les prix des carburants, en forte hausse, risquent, par ailleurs, d'agiter la rentrée politique. Le prix du litre d'essence est en hausse de 10 %, alors que celui du litre de gazole a augmenté de 13 %.