C’est un soulagement pour les 12 millions de ménages qui sont équipés de chaudières à gaz, le gouvernement a finalement renoncé à leur interdiction après l’avoir annoncée au mois de mai dernier. Cette mesure aurait eu des effets dévastateurs sur le pouvoir d’achat des consommateurs, et beaucoup n’auraient pas eu les moyens de remplacer leurs chaudières à gaz par des pompes à chaleur qui coûtent en moyenne 10 000 euros de plus que les chaudières au gaz.
En effet, le président de la République a annoncé que les chaudières à gaz dans le parc immobilier existant ne seront pas interdites. Les ménages possédant ces équipement pourront donc les remplacer en cas de panne. Cette nouvelle est un soulagement pour les millions de français, qui craignaient des répercussions financière au vu de la cherté des pompes à chaleur air-eau. Ces dernières devant aussi être remplacées plus souvent que les chaudières à gaz, en raison de leur fragilité.
Bien que le gouvernement propose des aides pour l'installation de pompes à chaleur, celles-ci ne bénéficient qu'aux ménages aux revenus modestes ou très modestes. Cependant, il existe un risque que ces foyers se retrouvent sans chauffage en cas de panne, s'ils ne disposent pas du budget nécessaire pour les réparations. Le Syndicat national de la maintenance et des services en efficacité énergétique (Synasav) avait déjà tiré la sonnette d'alarme sur cette question avant l'été, notant que certaines pompes à chaleur installées en remplacement des chaudières fioul dans le cadre des offres à 1 € connaissent déjà des pannes chez des ménages aux revenus très modestes qui ne peuvent pas se permettre les réparations.
Chaudières à gaz : des aides insuffisantes pour la transitions vers les pompes à chaleurs
Par ailleurs, l'interdiction de remplacer les chaudières à gaz pourrait avoir des conséquences néfastes sur l'objectif de neutralité carbone. En effet, il faut savoir que l'électricité produite en France émet peu de gaz à effet de serre grâce au parc nucléaire, mais elle ne serait pas en mesure de répondre aux demandes de pointe en hiver. Un passage massif aux pompes à chaleur impliquerait donc l'importation d'électricité produite par les centrales à charbon en Allemagne, qui sont très émissives en carbone.
Emmanuel Macron a finalement choisi de ne pas pénaliser les 12 millions de foyers qui utilisent le gaz pour le chauffage. Cependant, un autre sujet de préoccupation émerge avec la proposition d'augmenter la TVA à 20 %. Cette mesure pourrait pousser de nombreux consommateurs à se tourner vers des modèles de chauffage bas de gamme, qui sont moins efficaces et plus néfastes pour l'environnement. Cela serait ironique dans le contexte de la transition écologique.