La génération Z, celle des jeunes nés entre 1997 et 2012, semble avoir un avenir financier très prometteur. Une étude récente de la banque américaine Bank of America révèle que cette génération pourrait accumuler une richesse colossale dans les prochaines décennies. Si l’on regarde de plus près les chiffres et les tendances, cette génération pourrait transformer radicalement le paysage économique mondial d’ici 2035.
D’ici 2030, la génération Z pourrait détenir un patrimoine collectif de près de 36 000 milliards de dollars. À l’horizon 2040, cette somme pourrait grimper à plus de 74 000 milliards de dollars, rapporte Madame Figaro. Ces montants impressionnants ne représentent pas la fortune individuelle de chaque membre de cette génération, mais bien la valeur totale des actifs qu’ils posséderont collectivement, qu’il s’agisse d’immobilier, de placements financiers, d’entreprises ou d’héritages.
Ce transfert de richesse provient principalement des baby-boomers, cette génération qui est en train de passer à la retraite, et qui détient encore une grande partie du patrimoine mondial. Le processus de transmission, de plus en plus massif, permettra à la génération Z de devenir, selon les analystes, la plus riche de l’histoire. Ce phénomène ne se limite pas à une accumulation passive ; la manière dont cette génération consomme et investit pourrait bien redéfinir les règles économiques actuelles.
Des consommateurs en évolution
Malgré ces perspectives financières spectaculaires, l’étude met également en lumière certains défis auxquels la génération Z doit faire face. Actuellement, ces jeunes, âgés de 13 à 28 ans, dépensent en moyenne deux fois plus qu’ils n’épargnent. Cette dynamique de consommation déséquilibrée est en grande partie le résultat de la pression exercée par le coût de la vie, ainsi que par l’instabilité financière qui touche une partie importante de cette génération. En 2024, un tiers des membres de la génération Z se sont sentis « en retard » par rapport aux objectifs financiers de leurs parents au même âge.
Ce déséquilibre pose la question de leur capacité à épargner et à investir à long terme, d’autant plus que de nombreux jeunes sont confrontés à un marché du travail difficile et à un coût de la vie élevé. Toutefois, malgré ces obstacles, des experts restent optimistes quant aux perspectives de cette génération, estimant que son approche des finances pourrait évoluer avec le temps.
Investir pour créer de la richesse de la génération Z
Une autre facette de la génération Z réside dans son potentiel d’investissement. Si la plupart des jeunes sont encore plus enclins à consommer qu’à épargner, certains experts recommandent d’adopter une posture différente, celle d’investisseur plutôt que de consommateur. Amanda Frances, coach en finances personnelles, encourage cette génération à commencer à investir dès que possible. Selon elle, « commencer à investir tôt peut générer une richesse massive à long terme ». C’est une stratégie qui pourrait non seulement les aider à surmonter les défis financiers actuels, mais aussi à bâtir leur avenir économique.
En plus de leur richesse financière, les membres de la génération Z pourraient également devenir « l’une des plus perturbatrices pour les économies, les marchés et les systèmes sociaux ». Leur approche du travail, de la consommation, de l’épargne et de l’investissement pourrait bouleverser les modèles économiques traditionnels. Ils sont plus connectés et plus informés que jamais, et leurs habitudes de consommation sont en constante évolution. Leur manière de gérer l’argent et de créer de la richesse pourrait transformer les secteurs bancaires, financiers et même immobiliers.
Si la génération Z semble actuellement en retard par rapport aux générations précédentes en matière d’épargne et de patrimoine, ses perspectives d’avenir sont impressionnantes. Grâce au transfert de richesse des baby-boomers et à une évolution de leur relation à l’argent, cette génération pourrait bien devenir la plus riche de l’histoire d’ici 2035. Toutefois, pour en faire un moteur économique véritablement disruptif, il est impératif qu’elle adopte une stratégie d’investissement intelligente, qui pourrait transformer ses défis actuels en opportunités pour l’avenir.