Gel du barème de l’impôt, des retraites et des prestations sociales : des mesures pénalisantes pour les retraités et les plus fragiles

Selon l’opposition, le gel du barème de l’impôt pénaliserait les ménages les plus modestes et les retraités.

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Retraite
Retraite : voici les catégories concernées par l'élargissement de la suspension de la réforme - Crédit : SIPA | Econostrum.info

Le gouvernement a présenté son projet de loi de finances (PLF) pour 2026, intégrant des mesures budgétaires importantes, dont le gel du barème de l’impôt sur le revenu. Annoncée en Conseil des ministres le 14 octobre, cette initiative vise à dégager un effort total de 30 milliards d’euros, réparti entre 17 milliards d’économies sur les dépenses et 14 milliards de recettes fiscales supplémentaires.

Le gel du barème de l’impôt sur le revenu signifie que les seuils des tranches d’imposition ne seront pas revalorisés en fonction de l’inflation. Concrètement, cela entraîne une augmentation de l’impôt pour de nombreux contribuables, notamment ceux dont les revenus ont progressé en 2025. Un foyer qui ne payait pas d’impôt jusqu’alors pourrait devenir imposable, et ceux déjà soumis à l’impôt pourraient voir leur contribution augmenter.

Cette mesure devrait rapporter 1,9 milliard d’euros à l’État, selon le Haut conseil des finances publiques (HCFP). De plus, le gel de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) est également envisagé, ce qui pourrait générer 300 millions d’euros supplémentaires, comme le précise MoneyVox.

Impact sur les retraités et les prestations sociales

Parallèlement, le gouvernement prévoit de geler les retraites et les prestations sociales en 2026. Les pensions de retraite ne seront pas indexées sur l’inflation, et les prestations sociales, telles que le revenu de solidarité active (RSA), les aides personnalisées au logement (APL) et la prime d’activité, pourraient également être concernées. Cette mesure vise à réaliser une économie de 3,6 milliards d’euros, dont 2,5 milliards pour la Sécurité sociale et 1,1 milliard pour l’État.

Concernant l’imposition des retraités, le projet de budget prévoit de remplacer l’abattement de 10 % sur les pensions par un abattement forfaitaire de 2 000 euros. Cette mesure pourrait légèrement réduire l’impôt sur le revenu de certains retraités, mais elle devrait surtout augmenter celui des retraités les plus aisés.

Cette série de mesures a suscité des réactions diverses. Le gouvernement justifie ces décisions par la nécessité de maîtriser les finances publiques et de réduire le déficit budgétaire. Cependant, des critiques émergent, notamment de la part des partis d’opposition, qui estiment que ces mesures pénalisent les ménages les plus modestes et les retraités. Certains économistes mettent en garde contre les risques d’une telle politique, soulignant qu’elle pourrait affecter le pouvoir d’achat des Français et avoir des conséquences sur la consommation et la croissance économique, rapporte Le Monde.

En conclusion, le gel du barème de l’impôt sur le revenu et les autres mesures associées représentent un tournant dans la politique budgétaire du gouvernement. Si elles visent à redresser les finances publiques, elles soulèvent des interrogations sur leurs impacts sociaux et économiques à moyen et long terme.

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