Le gel du barème de l’impôt sur le revenu signifie que les seuils des tranches d’imposition ne seront pas revalorisés en fonction de l’inflation. Concrètement, cela entraîne une augmentation de l’impôt pour de nombreux contribuables, notamment ceux dont les revenus ont progressé en 2025. Un foyer qui ne payait pas d’impôt jusqu’alors pourrait devenir imposable, et ceux déjà soumis à l’impôt pourraient voir leur contribution augmenter.
Cette mesure devrait rapporter 1,9 milliard d’euros à l’État, selon le Haut conseil des finances publiques (HCFP). De plus, le gel de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) est également envisagé, ce qui pourrait générer 300 millions d’euros supplémentaires, comme le précise MoneyVox.
Impact sur les retraités et les prestations sociales
Parallèlement, le gouvernement prévoit de geler les retraites et les prestations sociales en 2026. Les pensions de retraite ne seront pas indexées sur l’inflation, et les prestations sociales, telles que le revenu de solidarité active (RSA), les aides personnalisées au logement (APL) et la prime d’activité, pourraient également être concernées. Cette mesure vise à réaliser une économie de 3,6 milliards d’euros, dont 2,5 milliards pour la Sécurité sociale et 1,1 milliard pour l’État.
Concernant l’imposition des retraités, le projet de budget prévoit de remplacer l’abattement de 10 % sur les pensions par un abattement forfaitaire de 2 000 euros. Cette mesure pourrait légèrement réduire l’impôt sur le revenu de certains retraités, mais elle devrait surtout augmenter celui des retraités les plus aisés.
Cette série de mesures a suscité des réactions diverses. Le gouvernement justifie ces décisions par la nécessité de maîtriser les finances publiques et de réduire le déficit budgétaire. Cependant, des critiques émergent, notamment de la part des partis d’opposition, qui estiment que ces mesures pénalisent les ménages les plus modestes et les retraités. Certains économistes mettent en garde contre les risques d’une telle politique, soulignant qu’elle pourrait affecter le pouvoir d’achat des Français et avoir des conséquences sur la consommation et la croissance économique, rapporte Le Monde.
En conclusion, le gel du barème de l’impôt sur le revenu et les autres mesures associées représentent un tournant dans la politique budgétaire du gouvernement. Si elles visent à redresser les finances publiques, elles soulèvent des interrogations sur leurs impacts sociaux et économiques à moyen et long terme.








