Gaz : bonne nouvelle, les prix vont baisser de plus de 6% en mai

Le prix du gaz connaît enfin une baisse en mai 2025, après plusieurs mois de hausses successives, mais cette diminution sera-t-elle suffisante pour alléger les factures des Français ?

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Photo d'une cuisinière à Gaz
Gaz : bonne nouvelle, les prix baissent de plus de 6% en mai | Econostrum.info

Après des mois d’augmentation constante, les consommateurs de gaz peuvent enfin respirer : une baisse de 6,4% des prix du gaz est attendue dès le 1er mai 2025. Bien que cette réduction apporte un soulagement, elle n’efface pas les hausses accumulées au cours des derniers mois. Alors, cette diminution suffira-t-elle à redonner du pouvoir d’achat aux ménages ? 

Selon Selectra, le prix du gaz devrait baisser de manière significative à partir de mai 2025. En effet, après avoir atteint un niveau record en avril, le prix du kilowattheure (kWh) de gaz diminuera de 6,4%. Pour un ménage chauffé au gaz avec une consommation de 11 200 kWh par an, cela représente une réduction de 88 € sur la facture annuelle, soit une économie de 5,4%. Ce répit est apprécié après plusieurs mois d’augmentation, mais il faut relativiser cette baisse : elle ne vient pas effacer les augmentations substantielles survenues ces derniers mois, ni la hausse importante des prix depuis la suppression du tarif réglementé du gaz, en juin 2023. Depuis cette réforme, la facture des ménages a grimpé de 34,48%.

Une situation encore incertaine malgré la baisse actuelle du prix du gaz

Bien que cette baisse apparaisse comme une bouffée d’air frais pour les Français, la réalité du marché reste incertaine. En effet, après un mois de mai marqué par une baisse notable, les prévisions pour les mois suivants sont mitigées. En juin 2025, la facture de gaz pourrait légèrement augmenter (+0,7%), puis redescendre en juillet (-1,2%), avant de reprendre une tendance à la hausse en août (+2,5%). Ainsi, malgré ce petit soulagement, les fluctuations du marché du gaz risquent de rendre les prix instables, ce qui pourrait maintenir une pression sur les budgets des foyers français.

Les effets de cette évolution sont d’autant plus marqués lorsqu’on considère l’augmentation générale des prix depuis quelques années. En mai 2025, le prix de l’abonnement reste stable, à 277,42 €, mais le prix du kWh de gaz pour le chauffage, quant à lui, est passé de 0,1185 € en janvier 2025 à 0,1241 € en avril, avant de se stabiliser à 0,1162 € en mai. Sur une période de dix ans, la facture annuelle des consommateurs a ainsi augmenté de 89%, passant de 834 € en mai 2015 à 1579 € en mai 2025. Cette tendance à la hausse, qu’aucune baisse ponctuelle ne semble pouvoir inverser complètement, reste préoccupante pour les ménages à revenu modéré.

Des alternatives pour les consommateurs : la concurrence et les offres indexées

Dans un contexte où les prix du gaz continuent de fluctuer, il reste essentiel pour les consommateurs de rester vigilants face aux différentes offres disponibles. Ceux qui ont un contrat à prix bloqués risquent de ne pas profiter immédiatement de cette baisse. Pour en bénéficier, il est conseillé de souscrire à des offres à prix indexés, qui sont plus flexibles et permettent de profiter des baisses du marché. En avril 2025, Mint Énergie propose par exemple une offre Biogaz Online à 0,1138 € le kWh, soit une réduction de 8,3% par rapport aux prix de référence actuels. Ces offres permettent aux consommateurs de s’adapter aux variations des prix et d’optimiser leur facture en fonction des tendances du marché.

La baisse du prix du gaz prévue pour mai 2025, bien qu’elle soit bienvenue, ne suffira pas à compenser l’énorme hausse des prix observée depuis plusieurs mois. Si elle représente un soulagement immédiat pour les ménages, la situation reste fragile, avec une volatilité des prix qui persiste. Dans ce contexte, les consommateurs ont intérêt à comparer régulièrement les offres et à privilégier celles qui s’ajustent aux fluctuations du marché. La question demeure : jusqu’à quand ces hausses et baisses successives continueront-elles à affecter le pouvoir d’achat des Français ?

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