Les prix du gaz ont connu plusieurs hausses ces derniers temps. À partir du 1ᵉʳ juillet prochain, les ménages français subiront une nouvelle hausse de cette énergie. La Commission de régulation de l’énergie explique cette augmentation des tarifs par de nombreuses raisons. Les implications de la décision sur les ménages seront également significatives.
L’augmentation des tarifs du gaz actée par la Commission de régulation du gaz va impacter, à partir du 1ᵉʳ juillet, les 10,5 millions de foyers utilisant le gaz pour se chauffer et pour cuisiner. Tous les fournisseurs vont appliquer cette hausse de 5,5 %, pour les ménages utilisant le gaz pour se chauffer, et de 10,4 % pour ceux utilisant cette énergie pour la cuisson et pour produire de l’eau chaude sanitaire.
Qu’est-ce qui explique cette hausse des prix du gaz ?
Plusieurs raisons expliquent, en fait, cette hausse qui a déjà commencé en janvier et qui s'est poursuivie au mois de mai. L’augmentation des coûts d'acheminement de cette énergie figure parmi les plus importantes raisons ayant conduit à l'augmentation des prix à la consommation. Il faut savoir, à ce sujet, que la connexion des sites de production aux bassins de consommation est assurée par les réseaux de distribution qui répercutent les frais sur les fournisseurs.
Ces derniers, à leur tour, les font facturer aux consommateurs finaux. Le transport vers les bassins de consommation est assuré par deux réseaux, à savoir Terega, qui alimente le sud-ouest, et GRT Gaz qui approvisionne le reste du territoire français. La distribution en France est, par la suite, assurée par GRDF, filiale d'Engie à 100 % qui s’occupe de 95 % du territoire français, tandis que les 5 % restants sont couverts par des entreprises locales de distribution.
Il faut aussi financer l'entretien des réseaux
La CRE explique aussi cette hausse par le besoin pressant de financer l’entretien. Cela induit l'application d'une nouvelle tarification (ATRD7) aux réseaux de distribution de gaz naturel de GRDF à partir du 1ᵉʳ juillet prochain. Une nécessité rendue, par ailleurs, plus pressante par la baisse du nombre d’abonnés qui s’est contracté de 197 000 clients en l’espace de deux années.
La réduction de ce nombre s’explique, elle, par le contexte actuel marqué par le passage graduel vers d’autres sources d'énergie plus durables, telles que l’électricité. Cela a d'ailleurs fait que la consommation de gaz a plongé de près de 20 % en deux ans, selon le gestionnaire du réseau de transport de gaz GRT Gaz qui a publié son bilan le mois de février passé.
Aussi, la baisse du nombre d’abonnés induite par ce passage des énergies fossiles vers des énergies durables entraîne une hausse des coûts sur ceux qui utilisent encore le gaz. Jacques Percebois, économiste de l’énergie, explique aux Echos que « ceux qui restent au gaz sont moins nombreux, mais ils doivent supporter les coûts ».