La circulation de faux billets, notamment de 50 et de 100 euros, prend de plus en plus d’ampleur en France. Les opérations de saisies ont tendance à se multiplier, malgré cette qualité réputée d’infalsifiable des coupures en euros.
La circulation des faux billets est un trafic qui touche quasiment à toutes les monnaies du monde, malgré le caractère sécuritaire très strict qui entoure la production et le dispositif judiciaire hautement répressif contre les fraudeurs. La France n’est pas en reste de cette pratique frauduleuse. Tomber sur un faux billet, notamment en coupure de 100 euros, est un risque qui n’est pas écarté à 100 % lors d’une opération. Pourtant, la production des billets en euros est strictement encadrée dans des imprimeries hautement sécurisées.
La grande vigilance de la Banque de France n’a pas l’air de décourager les faussaires qui semblent les imiter de mieux en mieux. En témoignent les saisies qui augmentent dans l’Hexagone. Le 11 décembre dernier, la gendarmerie du Lot avait lancé une alerte sur la circulation de faux billets, notamment ceux de 50 euros, dans le département. Plus récemment encore, pas moins de « 65 000 euros saisis à Nice (dans les Alpes-maritimes), des billets de cent euros dans le Gard… Malgré la vigilance de la Banque centrale européenne, le phénomène des faux billets prend de l’ampleur. Vendus illégalement sur les réseaux sociaux ou encore sur les messageries cryptées, ces billets frôlent la perfection », rapporte France 2, jeudi 25 janvier.
« 2000 euros de faux billets contre 200 euros », propose un faussaire sur le net
Le média qui met en avant un contact direct établi avec un faussaire sur le net, lors de son enquête, révèle que ce dernier proposait « 2000 euros de faux billets pour 200 euros ». « J’ai la meilleure qualité d’Italie. Ils sont très bien faits et ils sont indétectables au stylo et à la machine UV. Il passe crème partout sauf à la banque », vantait-il encore sa marchandise.
Il n’est donc plus nécessaire d’enquêter davantage pour connaître leur provenance. « Traditionnellement, la fausse monnaie présente en France vient majoritairement d’Italie, et notamment de la région de Naples, où des groupes criminels se sont spécialisés dans la production de fausse monnaie », confirme la cheffe de l’Office central pour la répression du faux monnayage, Yannette Bois.
En 2022, la moitié des 376 000 faux billets saisis en France provenaient de l’Italie. En juin 2023, une perquisition de la police italienne, qui a suivi une traque de faussaires dans la ville de Naples, a permis de mettre la main sur près de 2 millions d’euros de billets falsifiés. Cela dit, cette lutte intense des services de sécurité contre ce fléau ne semble pas arrêter les faussaires.
Comment détecter un faux billet ?
Reste alors à doubler de vigilance pour ne pas tomber dans l’arnaque dont personne n’est à l’abri. Pour ce faire, il est important de bien contrôler ses billets pour détecter ces contrefaçons, qui restent détectables si l’on les observe bien attentivement. « Vérifier la brillance du numéro indiquant la valeur du billet, en bas à gauche, reste le meilleur moyen de s’en prémunir », conclue la source.
Une réaction ? Laissez un commentaire
Vous avez aimé cet article ? Abonnez-vous à notre Newsletter gratuite pour des articles captivants, du contenu exclusif et les dernières actualités.