La Régie autonome des transports parisiens (RATP) est un établissement public à caractère industriel et commercial de l'État assurant l'exploitation d'une partie des transports en commun de Paris et de sa banlieue. L'entreprise exploite des bus pour le transport à Paris et en Île-de-France. Des chauffeurs de la RATP sont chargés de convoyer leur bus au centre de contrôle technique tous les six mois.
Toutefois, ces contrôles ne se passent pas dans le respect des règlements en vigueurs, selon plusieurs chauffeurs de l'entreprise qui se sont confiés au Parisien. La RATP est accusée de fraude en utilisant un boîtier électronique qui efface les voyants du tableau de bord.
Assistons-nous à un scandale concernant la sécurité des voyageurs ? La question se pose malgré le démenti de la RATP envoyé au même journal. En effet, les témoignages des chauffeurs sont clairs. Ils accusent l'entreprise de leur imposer des manipulations pour cacher les signaux d’alertes des bus avant leur contrôle technique. C'est ainsi que l'entreprise arrive à éviter l'immobilisation des bus concernés par ces anomalies, selon les témoignages.
Il faut dire que la régie autonome des transports parisiens doit faire réviser ses bus tous les six mois. En cas d'un dysfonctionnement, les bus doivent faire l’objet d’une contre-visite. Suite à cette dernière, ces bus concernés par ces dysfonctionnements doivent être immobilisés pour être réparés.
Une pratique qui permet à la RATP d'éviter les pénalités d'immobilisation
Lors de cette période d'immobilisation, la RATP doit payer des pénalités pour service non assuré. Pour les éviter, la RATP aurait trouvé un procédé ingénieux. Elle utilise un boîtier électronique qui efface les voyants du tableau de bord, selon les témoignages des chauffeurs.
Le Parisien affirme également détenir une vidéo qu’un machiniste a filmée pour se décharger de toute poursuite. « Ce qui fait que quand le bus passe, il n’y a pas de souci. Aucun voyant n’est visible. Mais selon les témoignages que j’ai pu recueillir sur le sujet, quand les bus ressortent du contrôle technique, ils ont à peine repris la route que les voyants se rallument aussitôt », témoigne Luc Wallop, ancien membre du conseil d’administration de la RATP et lanceur d’alerte. « Un collègue qui dénonce ses pratiques, prend le risque de se retrouver à la porte du jour au lendemain », témoigne encore Luc Wallop dans le même journal.
La RATP « réfute vigoureusement toutes allégations remettant en cause la sécurité des passagers de ses bus ». Une sécurité dont l'entreprise fait « une priorité absolue », affirme la RATP dans un communiqué publié le 21 août . .