À partir de ce dimanche 31 mars, la franchise médicale, soit le reste à charge des médicaments, du transport sanitaire et des actes paramédicaux, sera revue à la hausse. D’après les déclarations du ministre délégué de la Santé, interrogé par nos confrères de BFMTV, le montant de ces franchises va doubler.
Il s’agit d’une mesure qui s’inscrit dans le cadre du plan d’économie de 2024, qui permettra, selon le haut fonctionnaire, d’atteindre une économie de 800 millions d’euros par an. Par conséquent, les citoyens devront payer 1 euro au lieu de 50 centimes sur leur boîte de médicament.
De même, le seuil maximal journalier de 2 euros, appliqué sur l’ensemble des actes paramédicaux, s’établira aussi à 4 euros. Le transport sanitaire n’est pas en reste, puisqu’il passe également à 4 euros. De son côté, la participation forfaitaire, actuellement à 1 euro, passera à 2 euros. Toutefois, son plafond annuel, ainsi que celui des franchises, ne connaitront pas de changement et seront donc maintenus à 50 euros chacun.
Ainsi, les personnes qui ont tendance à solliciter fréquemment ces services ne seront pas lourdement impactées par ce changement. D’autre part, certains profils seront épargnés par cette hausse de franchise, à l’instar des bénéficiaires de la complémentaire santé solidarité (CSS), les mères en congé maternité, ainsi que les moins de 18 ans.
En plus de la franchise médicale, les soins médicaux ne seront pas épargnés
Dans son plan de lutte contre la fraude à l’Assurance maladie, ainsi que dans le cadre du plan d’économies de 2024, le gouvernement ne compte pas s’arrêter à la hausse des franchises médicales. En effet, il prévoit également de réduire les dépenses liées aux soins des personnes atteintes de maladies chroniques.
Cette dernière information, relayée par nos confrères du journal Les Echos, reste à confirmer. On ignore, pour l’heure, si son application sera effective. D’autre part, le collectif des handicapés s’est dressé contre la hausse des franchises qui impactera, selon lui, davantage les personnes à mobilité réduite et qui vivent au crochet des aides sociales.
Il s’inquiète notamment pour les handicapés qui n’ont pas d’ALD. « Le gouvernement tente de nous rassurer en indiquant qu’elle ne va pas toucher les personnes avec des ALD et les bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire. Mais, de nombreuses personnes en situation de handicap n’ont pas d’ALD et n’entrent pas dans les critères (plafonds très faibles) pour l’obtenir », a-t-il fait remarquer. D’autant plus que, rappelons-le, 12 % des bénéficiaires de l’Assurance aux adultes handicapés (AAH) ne sont pas couverts par une complémentaire santé.
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