La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s’est rendue en Mongolie après la visite du président français, Emmanuel Macron, au mois de mai dernier. L’objectif principal de ce déplacement était la négociation de la distribution et des droits de commercialisation de l’uranium mongol à extraire.
L’intérêt de la France pour les ressources énergétiques de Mongolie
En moins de deux mois, deux délégations officielles françaises sont rendues sur le sol mongol. Emmanuel Macron s’était déjà déplacé dans cet immense État d’Asie centrale, situé entre la Chine et la Russie. De jeudi 29 au vendredi 30 juin, c’est au tour de sa ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, de se rendre à Oulan-Bator, capitale de la Mongolie, juste après avoir assisté au sommet du G7, qui s’est tenu au Japon. Elle y a affiché sa volonté de renforcer la coopération économique entre les deux États. « Arrivée en Mongolie, démocratie grande comme trois fois la France (…) pour promouvoir, à la suite du président de la République, un partenariat qui renforce la souveraineté et l’autonomie stratégique de nos deux pays », a indiqué sur Twitter Catherine Colonna.
L’objectif du gouvernement français est clair : diversifier autant que possible ses sources d’approvisionnement en uranium. Un minerai essentiel au fonctionnement du parc nucléaire français. La France détient déjà certains droits d’exploitation de l’uranium mongol. « Le groupe Orano (ex-Areva), dont l’État français est l’actionnaire majoritaire, détient déjà trois licences d’exploitation pour des gisements en Mongolie », rappelle le Monde. Les discussions ont donc porté sur la répartition du minerai à extraire. Les droits de commercialisation sont également en cours de discussion. Selon une source diplomatique au ministère de Catherine Colonna, l’objectif de l’exécutif est d’« aboutir à l’automne prochain ».
L’uranium de la Mongolie intéresse la France https://t.co/M0GzA7SGwx
— Le Monde (@lemondefr) July 1, 2023
Des « ressources pas suffisamment exploitées »
Outre l’uranium, la France entend étendre sa coopération sur l’exploitation de métaux critiques, dont le lithium. « La Mongolie regorge de ressources qui ne sont pas suffisamment exploitées et qui ne sont d’ailleurs pas toutes identifiées », déclare une source diplomatique au Figaro. La France « a plusieurs projets en cours, dont un majeur qui vise à exploiter des mines d’uranium », précise la même source. Elle fait ainsi référence au groupe français Orano, qui espère décrocher un immense contrat d’exploitation d’uranium en Mongolie. Ce dernier attend encore l’approbation des autorités mongoles.
Ce projet est estimé « à plus d’un milliard d’euros » et « doit permettre d’extraire une quantité importante d’uranium et de renforcer l’autonomie stratégique » de la France, précise encore la même source. La France a mis en avant son expertise et sa maîtrise de la technique nécessaire afin de mener à bien ce type de projets. Elle a également rappelé son attachement à la cause climatique et la préservation du bien-être des populations locales. La source diplomatique du Figaro, proche de Catherine Colonna, précise que le projet est « bien avancé ». Il y a « un accord en cours de négociation et l’objectif est d’aboutir à l’automne prochain », a-t-elle assuré.
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