Le premier train hybride est en passe d'entrer en service en France. Ce train, équipé d'une batterie électrique et d'un moteur thermique, devrait assurer les liaisons Mazamet-Toulouse et Rodez-Toulouse d'ici fin 2023 ou début 2024. Son lancement souligne la volonté du gouvernement français d'offrir des transports en commun plus respectueux de l'environnement. Cette volonté s'inscrit dans la stratégie qui vise à éliminer les émissions de CO2 à l'horizon 2050.
Des transports en commun « plus verts »
La SNCF devrait mettre en service, d'ici à quelques mois, son premier train hybride, conçu par le géant français du transport Alstom. La SNCF vient, en effet, d'obtenir l'ensemble des autorisations nécessaires à l'exploitation de ce train pour le transport de passagers. Cette initiative s'inscrit dans un mouvement plus large de la SNCF : celui de proposer des moyens de transport « plus verts » à ses usagers.
Les lignes ferroviaires non électrifiées représentent 40 % de l'ensemble du réseau de la SNCF. L'opérateur envisage de parvenir à se débarrasser totalement du diesel d'ici 2035. L'objectif est d'éliminer les émissions de CO2 à l'horizon 2050. La SNCF est accompagnée dans cette initiative par d'autres acteurs industriels et par certaines régions, qui participent au développement du train hybride. À partir de 2024 ou 2025, la SNCF envisage également l'utilisation du train à hydrogène. Celui-ci nécessitera toutefois l'installation de nouvelles rames, ce qui n'est pas le cas du train hybride. Ce dernier ne requiert qu'une modification des rames existantes.
✅ Présentation à la presse du premier #train régional hybride au #Technicentre #Occitanie de #Toulouse 🚆🌱@SNCF_Voyageurs @Occitanie @AlstomFrance @lio_train_sncf pic.twitter.com/nzTKD6ZnJv
— Gladys VERDIER (@VerdierGladys) June 14, 2023
L'hybridation, une technologie prometteuse
L'hybridation consiste à remplacer la moitié des moteurs thermiques d'un véhicule par des batteries électriques lithium/ion. Celles-ci stockent l'énergie générée par le freinage du train et présentent un taux de récupération de l'énergie pouvant atteindre les 90 %. Selon la SNCF et Alstom, l'hybridation permet une économie de carburant de l'ordre de 20 % sans affecter la performance du train.
Un modèle zéro émission de ce train existe déjà, permettant une autonomie de 27 à 30 km. Bien que proposant des performances limitées, ce train peut s'avérer particulièrement utile en milieu urbain, dans le but de réduire les nuisances sonores et les émissions de CO2 dans ces zones. Carole Delga est la présidente de la région Occitanie. Elle se félicite : « Très bientôt un TER hybride sur les rails, c’est une excellente nouvelle pour nos usagers, pour l’industrie et pour la planète ».
En définitive, le train hybride présente des avantages environnementaux certains. Il promet également des coûts d'entretien et de maintenance moins élevés. Une excellente nouvelle pour les régions sont responsables de l'entretien de ces véhicules. Ces coûts réduits pourraient, au fil du temps, inciter un nombre croissant de régions à adopter le train hybride. Cette première expérience pourrait inspirer d'autres régions à décider d'adopter des moyens de transport plus respectueux de l'environnement. À terme, 230 rames classiques fonctionnant au diesel devraient être remplacées par des rames hybrides.