Face aux déclarations des responsables européens sur les flux migratoires transitant par la Tunisie, le Président tunisien a été catégorique. La Tunisie ne fera pas le gendarme pour l’Europe. « La Tunisie refuse d’être un pays de transit ou un lieu d’établissement », a-t-il insisté. Gerald Darmanin a appuyé les déclarations du président tunisien en relativisant leur portée. « Le rôle de la Tunisie n’est pas d’être un garde-côte, mais nous nous efforçons de minimiser les départs », a-t-il déclaré.

Darmanin veut exécuter les OTQF destinées aux Tunisiens

Le ministre français de l’Intérieur a également profité de l’occasion pour essayer d’exécuter les obligations de quitter le territoire français (OQTF) destinées aux ressortissants tunisiens en France. Il a soumis aux autorités une liste de citoyens que la France souhaite renvoyer dans leur pays d’origine. De leur côté, les autorités tunisiennes ont demandé à la France d’être plus souple en ce qui concerne les visas pour ses citoyens, selon Darmanin.

Il faut dire que l’Europe s’active pour aider ce pays d’Afrique du Nord, en proie à des crises multiples. L’Union européenne est allée jusqu’à lui offrir une aide de plus d’un milliard de dollars. Un soutien conditionné, cependant, par l’acceptation des conditions du Fonds monétaire international (FMI).