Le débat sur l’inflation a repris de plus belle suite aux déclarations de Bruno Le Maire, qui se félicite du ralentissement observé au cours des derniers mois. Néanmoins, Michel-Edouard Leclerc, président du comité stratégique du groupe de distribution, remet en question ces affirmations. Lors de son intervention sur BFMTV le dimanche 10 décembre, il souligne que la lutte contre l’inflation n’est pas encore terminée, bien que prévoyant un recul palpable l’année prochaine.
L’inflation devrait diminuer « de 2.3 % » dès « février et mars » !
Le tant attendu ralentissement de l’inflation est enfin là. En effet, au 1ᵉʳ décembre, le taux d’inflation en France se situe à 3,8 % (données harmonisées européennes) et à 3,4 % selon les normes de l’Insee, sur une période d’un an, comparé aux 4 % enregistrés en octobre dernier. C’est une amélioration significative par rapport au pic de 7,1 % enregistré l’année précédente.
Cependant, Michel-Edouard Leclerc estime qu’il est encore prématuré de se prononcer, adoptant une position plus prudente que le ministre de l’Économie qui a déjà clamé la victoire : « Les pouvoirs publics ont minimisé l’inflation », déclare-t-il, ajoutant qu’il aurait été préférable que « tous les industriels se mobilisent dès le début des achats de matières premières (…) pour éviter de répercuter sur les consommateurs des hausses souvent spéculatives ».
Toutefois, le président du comité stratégique du groupe Leclerc s’est montré optimiste quant au ralentissement de l’inflation dès le mois de février, voire le mois de mars prochain : « Nous sommes en train de négocier, nous sommes en train d’acheter pour l’année prochaine, les Leclerc y vont comme un seul homme », a poursuivi le dirigeant, ajoutant : « on va aller chercher auprès des grands industriels multinationaux du négatif pour compenser l’hyperinflation d’hier ».
Les produits phares de Noël seront-ils accessibles aux plus modestes ?
Interrogé par BFMTV sur les prix des produits traditionnellement consommés pendant les fêtes de fin d’année, Michel-Edouard Leclerc exprime sa confiance, malgré les défis auxquels certaines industries font face. Selon lui, même si la grippe aviaire persiste en France, elle est mieux maîtrisée. Il assure avoir anticipé toute tension autour du foie gras et du saumon, des produits très prisés en cette période. Il rappelle également l’accord privilégié entre la communauté européenne et l’Ukraine concernant le foie gras et le canard. Ainsi, il tient à rassurer les consommateurs en affirmant qu’« il n’y a pas de pénurie » et qu’il est inutile de se précipiter.
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