C'est indéniable, les services publics reculent en France. L'État se désengage de plus en plus. Les bureaux de poste et les centres des finances publiques ferment régulièrement, notamment dans les petites localités. Ce recul, qui complique la vie des citoyens, est également signalé concernant les distributeurs automatiques de billets. En effet, les DAB disparaissent de plus en plus, mettant en péril le service des retraits en espèce, notamment dans les territoires ruraux.
En effet, ces distributeurs installés par les banques ferment les uns après les autres en raison de leur manque de rentabilité. Selon des statistiques officielles, il s'agit de plus de 12 000 distributeurs automatiques de billets qui ont été supprimés depuis 2010 en France. Ces disparitions ont essentiellement eu lieu dans les territoires ruraux.
Cette situation devra encore s'aggraver à l'avenir. En effet, ce phénomène va prendre de l'ampleur avec la mutualisation des DAB qui apportera avec elle de nouvelles suppressions. Une situation qui pousse à s'interroger sur l'éventuelle disparition des retraits en espèce en France. Ce qui va accélérer le recul des différentes prestations destinées à faciliter la vie des citoyens.
Les distributeurs ne sont plus rentables, les retraits en espèce menacés
Il faut dire aussi que la modernisation y est pour quelque chose. Ces dernières années, les Français font de plus en plus appel au paiement sans contact et les cartes bancaires se sont généralisées. Les tâches sont également facilitées par l'intégration de ces modes de payement au téléphone et la multiplication des commandes sur Internet. Le paiement en liquide recule et le retrait des distributeurs aussi, ce qui se répercute sur la rentabilité de ces dispositifs. Les banques l'ont bien compris. Au troisième trimestre de l'année en cours, elles vont mutualiser les distributeurs pour faire des économies. Cela devra impacter les usagers qui verront encore de nouveaux distributeurs fermés.
Les DAB vont donc inéluctablement disparaître, comme ce fut le cas des cabines téléphoniques. Le marché l'exige en raison des impératifs de rentabilité qui conditionnent ces prestations. Cette diminution pose surtout un problème d'égalité entre territoires ruraux et espaces urbains. En effet, dans les communes éloignées, il faut parfois compter une dizaine de kilomètres avant de trouver un distributeur, alors que dans les grandes villes, ils sont encore très présents.
