Emploi : « La France doit rester un pays d’immigration », plaide Éric Lombard

Face aux tensions au sein du gouvernement, le ministre de l’Économie, Éric Lombard, défend une immigration de travail essentielle pour combler les pénuries dans plusieurs secteurs clés. Tout en abordant les réformes sociales et les ajustements nécessaires sur les retraites, il plaide pour des solutions économiques conciliant efficacité et solidarité.

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Photo du ministre de l'Économie, Eric Lombard
Emploi : « La France doit rester un pays d’immigration », plaide Éric Lombard | Econostrum.info

Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, a récemment pris position sur la question de l’immigration, affirmant que la France devait « bien sûr » rester un pays d’immigration. Une déclaration qui met en lumière les divergences au sein du gouvernement, où certains prônent une politique beaucoup plus restrictive. Pour le ministre, l’immigration de travail est une nécessité économique pour répondre aux besoins croissants de nombreux secteurs, tels que la santé, l’industrie ou encore les services.

Sur LCI, Éric Lombard a rappelé que de nombreux entrepreneurs et employeurs soutiennent l’immigration de travail. « Elle se fait déjà », a-t-il souligné, tout en insistant sur son importance pour pourvoir des postes dans des domaines où les recrutements sont difficiles. Selon lui, l’immigration contribue à maintenir l’activité économique, notamment dans des secteurs cruciaux comme les hôpitaux ou les usines, où les pénuries de main-d’œuvre restent préoccupantes.

Cette position tranche avec celle de Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, qui a récemment déclaré que « l’immigration n’est pas une chance pour la France ». Favorable à un durcissement des critères de régularisation, Retailleau met en avant des enjeux sécuritaires et culturels. Face à ces divergences, Éric Lombard a défendu l’idée que plusieurs approches pouvaient coexister au sein du gouvernement, tout en réaffirmant l’importance de l’immigration économique.

Les autres réformes sociales en débat, outre l’immigration

Le ministre de l’Économie ne s’est pas limité à la question de l’immigration. Lors de son intervention, il a également abordé la gestion des dépenses publiques, notamment en matière de santé. Il a appelé à une réduction des coûts, en questionnant par exemple la pertinence du remboursement à 100 % de certains médicaments pour les foyers les plus aisés. Éric Lombard a également souligné que la France reste l’un des plus grands consommateurs d’antidépresseurs en Europe, incitant à réfléchir à une meilleure maîtrise des dépenses liées à ces traitements.

Par ailleurs, il a évoqué une proposition visant à travailler une journée supplémentaire par an pour financer les dépenses sociales. Bien que cette idée ait reçu un accueil mitigé auprès des responsables politiques, il s’est dit favorable à trouver des moyens innovants pour allier croissance économique et financement des prestations sociales.

Eric Lombard reconnaît la nécessité d’ajuster la réforme des retraite de 2023

Concernant les retraites, Éric Lombard a reconnu que la réforme de 2023 nécessitait des ajustements. S’il a salué la capitalisation comme une « très bonne solution », il a admis qu’elle n’était pas adaptée à court terme pour résoudre les défis actuels.

Le ministre a insisté sur la nécessité de prendre en compte les métiers pénibles et les carrières longues, permettant ainsi à certains travailleurs de partir avant l’âge légal. Toutefois, il a rappelé qu’un équilibre était essentiel : «  Si on permet pour des raisons de solidarité nationale à tel ou tel salarié de s’arrêter plus tôt, il faut trouver ceux qui sont d’accord pour travailler plus longtemps  », a-t-il déclaré sur LCI.

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