Une nouvelle étude, publiée par Rexecode, met en lumière la spécificité du travail en France, où la durée annuelle moyenne reste l’une des plus faibles en Europe. Ces données, bien qu’intéressantes, posent des questions sur l'emploi global et la productivité.
En 2023, les salariés français à temps complet ont travaillé en moyenne 1 673 heures, un chiffre légèrement en hausse par rapport à 2022 (+5 heures), mais toujours inférieur à la moyenne européenne de 1 790 heures, indique Rexecode. À titre de comparaison, des pays comme la Roumanie enregistrent plus de 2 000 heures par an, tandis que des pays nordiques, comme la Suède et la Finlande, affichent des durées comparables, voire inférieures à la France. Ces disparités traduisent les différentes approches culturelles et économiques du travail en Europe.
Des chiffres biaisés par l’exclusion du travail à temps partiel
Cependant, ces statistiques se concentrent exclusivement sur les salariés à temps complet, ce qui ne reflète pas toujours la réalité globale du marché du travail. En prenant en compte les travailleurs à temps partiel, la moyenne française baisse à 1 553 heures, se rapprochant alors davantage de la moyenne européenne. Dans ce contexte, la France se retrouve même devant des pays comme l’Allemagne, dont la moyenne tombe à 1 548 heures, en raison de l’importance du temps partiel dans ce pays.
Un autre indicateur important mis en avant par l’étude est le taux d’emploi. En France, il atteint 68 % pour les 15-64 ans, contre 70 % dans l’Union européenne et 77 % en Allemagne. Ce faible taux peut s’expliquer par une proportion élevée de jeunes en études supérieures et de seniors sortis du marché du travail avant l’âge de la retraite. Ces données montrent que, proportionnellement, une part plus faible de la population active française travaille réellement, ce qui impacte les statistiques globales.
Productivité pour compenser la durée de travail ?
Si les Français travaillent globalement moins que leurs voisins européens, ils bénéficient néanmoins d’une productivité horaire parmi les plus élevées d’Europe. En parallèle, des choix comme la réduction du temps de travail visent à améliorer la qualité de vie, mais soulèvent des interrogations sur la compétitivité face à des économies où le volume d’heures reste un levier de performance.
La durée de travail en France, bien qu’en deçà de la moyenne européenne, s’inscrit dans un modèle plus global qui intègre des taux d'emploi, des préférences culturelles et des choix de société. Ces données invitent à réfléchir à un équilibre entre compétitivité économique et qualité de vie.
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