Seulement 11% des Français se déclaraient consommateurs réguliers de vin en 2022. En 2015, ils étaient 16% à prendre du vin quotidiennement ou presque. Soit un recul de 5 points. Une tendance à la baisse qui semble s’inscrire durablement dans les mœurs des Français qui étaient, en 1980, plus de 50% à prendre du plaisir à ingurgiter des ballons au quotidien.
Les Français sont-ils en train de perdre le bon goût du vin ? Ou font-ils de plus en plus attention à leur santé ? En tous les cas, ils sont de moins en moins nombreux à prendre du vin quotidiennement. Désormais, on fait bien la différence entre prendre un verre de vin ou étancher une soif avec une carafe d’eau. En 2022, seuls 11% des Français se déclarent consommateurs réguliers de vin, contre 19% consommateurs occasionnels fréquents, 32 % consommateurs occasionnels rares et 37 % non-consommateurs.
Ce sont là les résultats de la dernière enquête quinquennale sur la consommation de vin en France 2020 d’Ipsos Observer, réalisée pour FranceAgriMer et CNIV. « Les résultats présentés dans cette synthèse ont été produits à partir d’une enquête effectuée du 27 mai au 9 août 2022 (la pandémie du Covid ayant retardé le terrain) en face-à-face à domicile auprès de 3 513 personnes représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus. L’échantillon de l’enquête est construit selon la méthode des quotas », expliquent les promoteurs de l’étude. La tendance à la baisse des consommateurs réguliers est durablement respectée depuis le lancement de la série d’enquêtes, dont la première remonte à 1980.
De 1980 à 2022, le nombre de Français consommateurs réguliers de vin a été divisé par cinq
En 1980, les consommateurs assidus du vin représentaient quasiment plus de la moitié de la population avec 51%, contre seulement 19% de non consommateurs, alors que les 30% restants étaient partagés entre consommateurs occasionnels rares et fréquents. En 1985, le taux des consommateurs réguliers du vin a baissé à 42 %, puis à 30% en 1990, à 28% en 1995, à 24 % en 2000, à 21 % en 2005, à 17 % en 2010, à 16 % en 2015, pour passer à 11 % en 2022.
Dans le détail, la fréquence de consommation du vin, en 2022, varie surtout en fonction de l’âge, fait ressortir l’enquête, avec notamment une « plus grande disparité chez les non-consommateurs : 27 % des plus de 50 ans ne consomment jamais de vin. Ils sont 38 % chez les 35-49 ans et presque 1 sur 2 pour les moins de 35 ans ».
Si les chiffres montrent bien cette tendance à la baisse de la consommation de l’alcool, la bière (57% de consommateurs) semble, en revanche, de plus en plus prisée par les Français, avec une hausse de 3 points par rapport à 2015. C’est la nouvelle tendance des jeunes qui semblent globalement plus portés sur la bière, les cocktails… Des boissons plus prisées en apéritif que les vins. Cela étant, la consommation de vin, en baisse sous l’effet de la nouvelle tendance des générations en renouvellement, reste, pour l’ensemble des consommateurs, presque exclusivement liée aux repas, conclut l’enquête.
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