Les frais bancaires varient considérablement selon les départements français, pesant différemment sur les usagers selon leur lieu de résidence. Une étude de la CLCV met en lumière ces écarts et révèle les départements où ces coûts sont les plus élevés. Une problématique qui interpelle les consommateurs comme les experts.
En 2025, les frais bancaires augmentent de plus de 5 % en moyenne, selon la CLCV. Ces hausses concernent des services courants tels que les frais de tenue de compte ou les retraits hors réseau, touchant ainsi l’ensemble des usagers. Ce constat s’accompagne de disparités marquées entre les départements. Alors qu’un client « petit consommateur » paie 66,32 euros en moyenne par an dans des départements comme les Deux-Sèvres ou la Charente-Maritime, les Côtes-d’Armor affichent des coûts de 73,45 euros pour des services similaires.
Les départements les plus chers pour les profils moyens
Pour les « moyens consommateurs », les écarts sont encore plus prononcés. Dans la Sarthe, les frais moyens s’élèvent à 132,97 euros par an, tandis qu’ils atteignent 144,97 euros dans le Lot ou le Tarn-et-Garonne, soit une différence de 12 euros. Ces disparités, bien qu’apparemment modestes, peuvent représenter un poids important pour les budgets serrés. L’étude montre également que ces variations ne sont pas liées à une qualité de service supérieure dans les départements les plus chers.
Pour les « gros consommateurs », les frais bancaires annuels dépassent les 200 euros. Par exemple, un client en Isère ou dans le Rhône dépense environ 216,36 euros par an, contre 232,56 euros dans l’Eure, département le plus cher pour cette catégorie. Cette différence reflète les pratiques tarifaires des banques mutualistes, dont les caisses régionales fixent leurs propres prix. Ainsi, des établissements comme la Caisse d’Épargne ou la Banque Populaire affichent des tarifs très variables d’une région à l’autre.
Les pratiques tarifaires à l’origine des disparités entre les frais bancaires
Les écarts observés s’expliquent en partie par les politiques tarifaires des banques mutualistes, qui adaptent leurs frais en fonction des régions. Par exemple, la Caisse d’Épargne Bretagne Pays de Loire facture 30 euros par an pour la tenue de compte, tandis que la Caisse d’Épargne Normandie demande 18,70 euros. À l’inverse, des banques nationales comme la Société Générale ou BNP Paribas, aux tarifs uniformisés, figurent parmi les établissements les plus coûteux, quel que soit le département.
Alors que les frais bancaires continuent d’augmenter, ces disparités départementales posent la question de l’équité tarifaire. Les consommateurs des départements les plus chers, comme le Lot, les Côtes-d’Armor ou l’Eure, se retrouvent désavantagés sans explication claire. Dans ce contexte, une meilleure transparence et une harmonisation des tarifs pourraient contribuer à alléger le poids de ces frais sur les ménages.
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