Comme l'a annoncé le ministre de l'Économie mardi 22 janvier, les factures d'électricité connaîtront des hausses de l'ordre de 8,6% à 9,8% dès le 1ᵉʳ février prochain. Une décision qui aura des répercussions sur le portefeuille des ménages, particulièrement les plus modestes.
Face à ces augmentations, plusieurs voix à la revalorisation du « chèque énergie », qui constitue une aide considérable pour de nombreux foyers français. Lundi, la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon était de passage sur Franceinfo. Elle a ainsi profité de sa prise de parole pour indiquer que « des aides ciblées » seraient nécessaires pour faire face à l'augmentation des prix de l'électricité. Ces aides pourraient prendre la forme d'une « revalorisation » du chèque énergie ou d'un « ciblage » des foyers dans le besoin, argue Marylise Léon.
Pour la secrétaire générale de la CFDT, l'augmentation des tarifs de l'électricité en France n'est « pas étonnante, puisqu'on sait qu'il y a eu un bouclier tarifaire qui a permis à beaucoup de concitoyens d'être protégés ». Cependant, Marylise Léon défend l'idée des « aides ciblées » destinées à « tous les ménages qui ne peuvent pas absorber cette augmentation ». Sous forme de revalorisation du chèque énergie ou de ciblage, ces aides vient à ce que « le bouclier puisse continuer d'être actif pour ceux qui en ont besoin ». Selon la secrétaire générale de la CFDT, le pouvoir d'achat est « un énorme sujet d'inquiétude » chez les travailleurs français.
Plusieurs associations demandent la revalorisation du chèque énergie
Après l'annonce d'hier de Bruno Le Maire, le président de l'association CLVC a, lui aussi, regretté l'absence de « revalorisation du chèque énergie », qui aurait pu soulager de nombreux foyers français. « Tout ceci est insupportable pour beaucoup de Français qui n'ont pas la capacité financière de supporter ces charges complémentaires », a-t-il estimé.
Quelques semaines plus tôt, c'est la Fondation Pierre Abbé qui avait appelé à une revalorisation du chèque énergie. En effet, l'association juge le montant de cette aide insuffisant pour répondre aux besoins des ménages, notamment avec la fin du bouclier tarifaire sur le gaz et la disparition totale du bouclier tarifaire sur l'électricité d'ici à 2027.« Quand on baisse la voilure sur ce bouclier, si on n'aide pas les ménages les plus fragilisés, eh bien on n'est pas près de sortir de cette difficulté de la précarité énergétique », avait déclaré Christophe Robert, délégué général de la fondation.
« Un élargissement du chèque énergie pour toucher des ménages qui n'en sont pas bénéficiaires aujourd'hui, mais qui souffrent de ces difficultés à pouvoir se chauffer convenablement, et un triplement du montant du chèque énergie », avait-il également demandé.
