Fiscalité du Plan d’épargne retraite (PER) à la sortie : ce qu’il faut savoir avant de retirer son argent

La fiscalité du Plan d’Épargne Retraite (PER) à la sortie varie selon le mode de retrait choisi et la nature des versements effectués.

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Un couple d'épargnants visiblement retraités pour illustrer les PEL
Fiscalité du PER à la sortie : ce qu'il faut savoir avant de retirer son épargne | Econostrum.info

Le plan d’épargne retraite (PER) est un dispositif permettant de se constituer un capital pour la retraite tout en bénéficiant d’avantages fiscaux. Toutefois, la fiscalité appliquée à la sortie dépend de plusieurs paramètres, notamment le mode de retrait choisi et la nature des versements effectués. Il est donc essentiel de comprendre ces mécanismes pour optimiser son imposition et éviter les mauvaises surprises.

Lorsqu’un épargnant décide de récupérer son épargne, il peut opter pour une sortie en capital, en une seule ou plusieurs fois, ou pour une sortie en rente viagère, c’est-à-dire une pension versée régulièrement à vie. Chacune de ces options est soumise à une imposition spécifique.

Dans le cas d’une sortie en capital, la fiscalité diffère selon l’origine des versements. Les sommes issues des versements volontaires déductibles sont imposées au barème progressif de l’impôt sur le revenu, tandis que les gains générés sont soumis aux prélèvements sociaux à 17,2 %. En revanche, les sommes provenant de versements non déductibles ne sont pas imposables sur le capital, seuls les gains sont soumis aux prélèvements sociaux.

En optant pour une sortie en rente viagère, l’imposition suit le régime des rentes viagères à titre onéreux. Une fraction de la rente est alors imposée en fonction de l’âge du bénéficiaire au moment du premier versement. Cette part imposable varie de 70 % pour un bénéficiaire de moins de 50 ans à 30 % pour une personne de plus de 70 ans.

Des exemples concrets d’imposition sur le PER

Prenons le cas d’un retraité ayant versé 100 000 euros sur son PER, dont 60 000 euros déductibles, relayé par mes-allocs.fr. Si, au moment de sa retraite, la valeur de son PER atteint 150 000 euros, les prélèvements sociaux de 17,2 % s’appliqueront sur la totalité du capital, soit 25 800 euros. En plus de cela, la part déductible, soit 60 000 euros, sera imposée au barème de l’impôt sur le revenu. Avec une tranche marginale d’imposition à 30 %, il devra payer 18 000 euros d’impôt, ce qui lui laissera 106 200 euros nets.

Si ce même retraité devait sortir son épargne de manière anticipée pour invalidité, la fiscalité appliquée serait différente. Dans ce cas, il pourrait bénéficier d’exonérations partielles ou totales sur l’impôt sur le revenu, ne payant alors que les prélèvements sociaux sur les gains.

Opter pour plusieurs retraits pour réduire l’impôt

Pour limiter l’impact fiscal, il est recommandé de répartir les retraits dans le temps, notamment pour rester dans une tranche d’imposition plus basse. Opter pour une sortie partielle et lisser les retraits sur plusieurs années peut permettre de réduire l’imposition et d’optimiser le rendement du PER.

En résumé, bien que le PER soit un outil puissant d’optimisation fiscale, il est essentiel de bien comprendre ses règles de sortie afin d’éviter une imposition trop lourde au moment de la retraite.

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