Plusieurs semaines après la dissolution de l’Assemblée nationale, les noms des 39 ministres qui forment le nouveau gouvernement sont enfin connus depuis le 21 septembre. Avec un contexte économique particulièrement tendu, le nom du nouveau ministre de l’Économie figurait donc parmi les plus attendus, et c’est Antoine Armand qui a été désigné. Dès lundi 23 septembre, le successeur de Bruno Le Maire devra se mettre au travail. Pour sa première prise de parole, ce ministre affirme ne pas exclure l’augmentation de certains impôts.
Depuis 2017, c’est Bruno Le Maire qui occupait le poste de ministre de l’Économie et des Finances. Mais dans la soirée de samedi 21 septembre, un nouveau ministre lui a succédé à ce poste. Il s’agit d’Antoine Armand. Âgé de 33 ans et député de Haute-Savoie depuis 2022, le nouveau ministre de l’Économie était président de la commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale lors de sa nomination.
Depuis ce week-end, Antoine Armand fait donc partie des 39 ministres qui forment le nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier. À peine nommé au poste de ministre de l’Économie et des Finances, Antoine Armand a pris la parole dans un entretien accordé au Journal du dimanche. Au vu des finances publiques actuelles, le nouveau locataire de Bercy estime qu’exclure « d’office certains prélèvements exceptionnels et ciblés ne serait pas responsable ».
Le ministre a cependant promis que les classes moyennes seraient « soutenues ». Pour le nouveau ministre de l’Économie, la hausse des impôts ne devrait pas être une « doctrine ». Antoine Armand compte également agir pour « baisser la dépense publique et la rendre plus efficace » pour dégager les milliards d’euros d’économies nécessaires au rétablissement des comptes publics.
Avec un déficit budgétaire en hausse, le nouveau ministre est conscient de la mission qui l’attend et promet de baisser la dépense publique. Pour y arriver, Antoine Armand compte sur l’implication des autres ministres. « Chaque ministère devra faire des propositions pour redresser les finances publiques », explique-t-il au JDD. Avec un contexte budgétaire qu’il juge « inédit », le successeur de Bruno Le Maire tient néanmoins à éclaircir les choses dès maintenant.
Antoine Armand ne ferme pas la porte à l’augmentation de certains impôts et promet de défendre l'emploi et la croissance
« Je ne serai pas le ministre de la confiscation fiscale ni celui du sous-investissement dans notre avenir économique et écologique », indique-t-il, tout en s’engageant à défendre l'emploi, l’activité et la croissance. Avec une situation économique particulièrement tendue, qui a d’ailleurs valu à la France d’être ciblée par une procédure européenne pour déficits excessifs, l’une des missions prioritaires que devra relever le nouveau gouvernement est l’élaboration du budget de 2025.
D’après les recommandations de Bercy, celui-ci devrait être le même que pour l’année 2024, mais la répartition devrait, quant à elle, connaître des changements. En début d’année, Bruno Le Maire avait annoncé un plan d’économie de 10 milliards pour relancer la croissance et faire baisser le déficit. Mais entre temps, la situation s’est aggravée, il faudra donc agir vite.
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