Le Nouveau front populaire (NFP) a désigné une candidate au poste de Première ministre le 24 juillet. Il s'agit de Lucie Castets, une haute fonctionnaire de 37 ans. Après sa désignation par les partis de gauche, la candidate à Matignon a détaillé ses priorités en cas de prise de pouvoir. Elle est revenue sur la question des impôts, ce 28 juillet, dans un entretien accordé au journal La Tribune Dimanche.
D'emblée, la candidate du NFP au poste de Première ministre a annoncé la couleur. Lucie Castets a affirmé ne pas avoir pour « objectif premier de respecter le pacte de stabilité » européen, qui limite le déficit public à 3 %. Elle a également annoncé son intention d’aller « chercher des recettes fiscales et sociales à hauteur de 150 milliards d’euros à l’horizon 2027, afin de financer » le programme du NFP et de réduire le déficit.
En cas de son accession à Matignon, Lucie Castets réaffirme son intention de mettre en place « une grande réforme fiscale » portant sur « la progressivité de l’impôt sur le revenu », lequel « passera à quatorze tranches ». La probable prochaine première ministre promet ainsi une « baisse d’impôt » pour « une grande partie des ménages ». Elle souhaite également que « les expatriés fiscaux payent leurs impôts au fisc français, comme le font les Américains expatriés vis-à-vis du fisc des États-Unis ».
Moins d'impôts pour les plus vulnérables et augmentation du Smic
Concernant les entreprises, Lucie Castets envisage de mettre fin aux « dispositifs les plus coûteux, par exemple les baisses de cotisations, qui sont surdimensionnées », selon elle. Elle a notamment indiqué qu'elle envisageait de mettre « toutes ses forces » dans la réalisation du programme du NFP. Il faut « mettre plus d’infirmiers et d’infirmières à l’hôpital, mettre un prof dans chaque classe, permettre aux gens d’avoir des jugements donnés rapidement », a-t-elle martelé.
Rappelons que dès sa désignation par les forces de gauche, la candidate au poste de Première ministre avait affirmé que parmi ses priorités, « il y a l'abrogation de la réforme des retraites, car c'est une réforme injuste ». « La priorité, c'est d'abord d'abroger le texte et ensuite, il faudra donner la parole aux partenaires sociaux, [...] notamment pour une conférence de financement pour savoir comment on financera l'abrogation de la retraite à 64 ans », avait-elle souligné.
« La revalorisation des salaires dans leur ensemble, pour qu'on puisse vivre correctement de son travail » fait également partie des priorités de Lucie Castets. Cette dernière avait expliqué que cette revalorisation « comprend le Smic, mais aussi le point d'indice des fonctionnaires ».