Fiscalité : bonne nouvelle pour les propriétaires d’Airbnb

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Locations Airbnb : vers la fin des largesses fiscales en France ?
Locations Airbnb : vers la fin des largesses fiscales en France ? | Econostrum.info

C’est un soulagement pour les propriétaires de locations Airbnb en France. Finalement, le gouvernement a renoncé au projet de loi de finances qui aurait restreint les avantages des locations et renforcé les contraintes fiscales pour les propriétaires de meublés touristiques.

En effet, le gouvernement abandonne les projets fiscaux draconiens qu’il prévoyait d’imposer aux propriétaires de locations Airbnb. Le projet initial de la loi de finances pour 2024 aurait instauré un abattement de 40% sur les revenus pour les locations de type Airbnb, en plus de la suppression de certains avantages. Thomas Cazeneuve, ministre délégué chargé des Comptes publics, a expliqué cet abandon en citant le manque d’accord possible sur un budget alternatif.

Pour rappel, les partis d’opposition ont rejeté le budget, obligeant le gouvernement à recourir à l’article 49-3 pour faire avancer sa proposition budgétaire. Les hôtes Booking, Airbnb, Abritel et autres vont pouvoir souffler, car en ayant recours à l’article 49-3 de la Constitution, le gouvernement a automatiquement rejeté un amendement visant à réduire l’abattement fiscal sur les locations touristiques et les locations annuelles.

Ces deux amendements visaient à réduire certains avantages fiscaux, en proposant un abattement de 40 % sur les revenus pour les locations non classées (comme Airbnb) et en introduisant une nouvelle taxe sur les plus-values en cas de revente. Actuellement, les locations de meublés touristiques (comme Airbnb) bénéficient d’un abattement de 71 %, tandis que les locations à l’année bénéficient seulement d’un abattement de 20 %.

Les propriétaires d’Airbnb gagnants et le tourisme préservé

En remplacement des dispositions abandonnées, le gouvernement présente une réduction fiscale de 50 % (comparée à l’actuelle de 71 %) pour les propriétaires de locations touristiques classées (comme les chambres d’hôtes ou les gîtes), sous certaines conditions de revenus. La limite des revenus admissibles pour cet abattement est maintenant fixée à 77 700 euros, au lieu de 188 700 euros précédemment.

En ce qui concerne les propriétaires de logements touristiques non classés, comme Airbnb, Abritel, Booking, et similaires, ils ne sont finalement pas affectés et conserveront l’abattement fiscal au taux actuel, qui est plus avantageux. Cette mesure reste intéressante, compte tenu des revenus générés par les « hôtes » qui louent leur logement.

La décision du gouvernement de revoir sa politique fiscale à l’égard des locations Airbnb a pour but de maintenir un équilibre entre la promotion du tourisme d’un côté et la protection des résidents locaux de l’autre. Cependant, il est difficile de dire si cette mesure conduira à une stabilité et à une compréhension plus approfondie des problématiques liées à la location de logements touristiques en France. De nombreuses villes touchées par la crise du logement critiquent fortement cette décision gouvernementale.

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