Ce samedi matin, le marché du fioul domestique renoue avec le recul après une courte séquence marquée par la stabilité. Les principales plateformes de distribution en ligne affichent des prix en baisse par rapport à ceux affichés le vendredi.
Cette pause dans la dynamique baissière pourrait s’expliquer par l’atténuation des mouvements sur le marché pétrolier, dont l’évolution conditionne directement les tarifs à la consommation.
Sur Prixfioul.fr, le litre de fioul ordinaire est proposé à 1,091 euro, un tarif qui recule der 5 euros pour l’achat de 1000 litres par rapport à la veille. Le fioul supérieur, quant à lui, reste à 1,110 euro le litre. Fioulreduc suit une tendance comparable, avec un prix moyen de 1,076 euro, soit un recul de 2 euros pour les 1000 litres sur 24 heures.
Seule Fioulmarket enregistre une légère hausse : le tarif pour 1 000 litres est passé de 1 108 euros vendredi à 1 111 euros ce samedi, soit une variation de 3 euros. Une évolution modérée, qui ne remet pas en cause la tendance générale au recul.
Des écarts de plus de 100 euros selon les régions
Cette apparente uniformité des prix ne gomme pas les fortes disparités régionales. En Île-de-France, le tarif du fioul est le plus bas du pays, à 1 034 euros pour 1 000 litres. À l’inverse, dans le Limousin, les prix grimpent jusqu’à 1 136 euros pour la même quantité, soit un écart de 102 euros. Ces différences s’expliquent par plusieurs facteurs : coûts de transport, disponibilité locale, structure du réseau de distribution et marges appliquées selon les zones.
Les distributeurs ajustent leurs grilles en fonction de la logistique d’approvisionnement et des volumes disponibles, ce qui crée des zones tarifaires très contrastées. Ce phénomène est récurrent dans le secteur du fioul, particulièrement sensible aux variations locales.
L’impact des marchés pétroliers sur les prix du fioul
La stabilisation observée cette semaine trouve son origine dans l’évolution des cours du pétrole brut. Selon les dernières données de PrixduBaril, le Brent est descendu à 64,76 dollars le baril, tandis que le WTI s’établit à 61,50 dollars. Si ces niveaux restent inférieurs à ceux du premier trimestre, ils semblent désormais se maintenir autour de seuils stables, réduisant l’effet de levier sur les produits dérivés.
Cette absence de mouvement brusque sur le brut contribue à figer temporairement les tarifs du fioul. Les professionnels du secteur surveillent néanmoins de près les évolutions géopolitiques susceptibles de faire remonter les cours, notamment au Moyen-Orient ou sur le front des stocks américains.
Une pause temporaire pour les consommateurs
Pour les ménages chauffés au fioul, cette stabilité représente une respiration bienvenue après une période d’ajustements fréquents. Mais cette accalmie pourrait rester de courte durée si le pétrole repart à la hausse ou si les tensions logistiques réapparaissent en région. En attendant, le marché semble entrer dans une phase de consolidation, où les fluctuations se réduisent sans pour autant disparaître. Une situation à suivre de près, à l’approche des derniers achats de fioul avant la fin de la saison de chauffe