Fin des indemnités chômage après un abandon de poste : les syndicats déposent un recours auprès du Conseil d’Etat

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Fin des indemnités chômage après un abandon de poste : les syndicats déposent un recours auprès du conseil d’Etat
Crédit : MAGALI COHEN / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP | Econostrum.info

Les syndicats FSU, Solidaires et CGT ont déposé un recours devant le Conseil d’État afin de faire annuler le décret qui prive les salariés qui abandonnent leur poste de l’assurance chômage. 

En effet, le décret paru à la mi-avril prive tout salarié de l’assurance chômage après un abandon de poste. Le texte considère désormais comme démissionnaire les salariés qui renoncent à leur poste et n’y reviennent pas deux semaines après avoir reçu une mise en demeure. Les syndicats initiateurs de ce recours espèrent voir ce décret annulé, et les salariés bénéficier de l’assurance même en cas d’abandon de poste.

L’abandon de poste ne donne plus droit aux indemnités chômage

Selon le nouveau texte, les salariés qui renoncent à leur poste n’ont plus droit à l’assurance chômage, sauf exception. Auparavant, ceux qui ne se présentaient plus sur leur lieu de travail sans présenter de justifications finissaient par être licenciés pour faute. Ils pouvaient alors toucher l’assurance chômage. Ce n’est plus le cas depuis le début de l’année. Toutefois, cette présomption de démission ne s’applique pas lorsque le salarié fait valoir des raisons médicales, l’exercice du droit de grève ou de retrait, la modification du contrat de travail initié par l’employeur ou le refus d’exécution d’une instruction contraire à une réglementation.

« Le gouvernement ne prend décidément pas la mesure de la souffrance au travail des salariés et préfère les contraindre soit à rester en poste plutôt que de faire pression sur le patronat, directement responsable des conditions de travail dégradées et notamment de fait, des abandons de poste, soit à les priver d’assurance chômage», rapporte un communiqué publié par ces syndicats. Il faut savoir qu’en 2022, l’Unédic a recensé 82 000 abandons de postes ayant donné lieu à une indemnisation. Ce chiffre représente 5% des ouvertures de droit.

50% des abandons de postes sont réalisés avec l’accord de l’employeur

La même étude menée par l’Unédic auprès d’un échantillon d’allocataires à la fin de l’année 2022 montre que les abandons de postes sont liés pour la majorité à des ruptures de CDI. Aussi, il a été constaté que les abandons de postes sont plus fréquents en première partie de carrière professionnelle. Ils sont motivés par les conditions de travail, les problèmes de mal-être, de harcèlement ou de volonté de faire une reconversion. Les abandons sont généralement précédés d’un refus de l’employeur de signer une rupture conventionnelle. La moitié sont réalisés avec l’accord de l’employeur et 23% d’entre eux sont même suggérés par ces derniers.

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