L'achat de véhicules d'occasion à l'étranger, notamment de sport, est nettement plus accessible que l'achat du neuf. D'ailleurs, ces dernières années, les plates-formes de vente de voitures d'occasion de luxe se sont multipliées en France. Cependant, l'État compte bien alourdir la fiscalité, ce qui risque de porter un coup à ce business lucratif.
Des voitures d'occasion moins chères au-delà des frontières
Les entreprises qui proposent des voitures de luxe à des prix moins chers que chez les distributeurs officiels ne sont pas des escrocs. Elles ne font que tirer parti d'un avantage majeur qui leur permet de baisser les prix sans pour autant voir leur marge de bénéfice diminuer. Concrètement, ces concessionnaires automobiles se procurent des véhicules d'occasion ailleurs qu'en France, généralement en Allemagne, là où les voitures se vendent à des prix moins élevés grâce à des taxes d'immatriculation moins onéreuses.
Néanmoins, pour les transférer en France, ces entreprises sont tenues de payer un malus lié au poids et à l'émission de CO2. Celui-ci est calculé en fonction du barème mis en vigueur l'année de mise en circulation du véhicule. Il faut noter que ces entreprises profitent toutefois d'un abattement de 10%, bien que les modalités d'importation de ces véhicules risquent bientôt de changer.
Moins d'avantages fiscaux pour les revendeurs de véhicules d'occasion importés
Le gouvernement, qui cherche par tous les moyens à renflouer les caisses, souhaite mettre en place plus de taxes. Récemment, il s'est intéressé au secteur des voitures d'occasion importées. Il prévoit, ainsi, de faire baisser le taux d'abattement à 5% dans le projet de loi de finances de 2024. Une décision qui risque d'impacter lourdement les entreprises en question, ainsi que leurs clients.
Par exemple, un véhicule mis en circulation en 2018 et importé en 2024 bénéficierait d'un abattement de 35 % au lieu de 70 %. En conclusion, la marge des entreprises d'importation de véhicules d'occasion risque de chuter, ce qui anéantira ce marché de l'occasion.