Fin de l’ASS : voici les plus gros perdants

L’annonce de l’ASS a été faite depuis plusieurs jours par le Premier ministre, Gabriel Attal. Une décision qui touche quelque 320 000 Français, mais qui impacte plus particulièrement les seniors.

Sur la totalité des bénéficiaires de l’ASS, près de 58 % sont âgés de plus de 50 ans, contre 18 % pour les moins de 40 ans, indique le site rapportsdeforce.fr. La fin de l’ASS touche donc les seniors plus que les autres tranches d’âge, d’autant plus que le temps d’indemnisations du chômage a été réduit de 25 % pour les plus de 50 ans depuis février 2023.

En effet, le nombre de mois de droits est passé de 30 à 22,5 pour les plus de 53 ans, et de 36 à 27 mois pour les plus de 55 ans. Par ailleurs, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a fait part de sa volonté de fixer une durée unique d’indemnisation de 18 mois pour tous les demandeurs d'emploi.

De plus, les pensions de retraite vont également être touchées. En effet, l’ASS permet de cotiser des trimestres de retraite à hauteur d’un pour 50 jours d’indemnisation (4 par an maximum), ce qui représente un réel avantage pour un départ en retraite à taux plein. L’ASS permet aussi au bénéficiaire de cumuler des points pour la retraite complémentaire Agric-Arrco.

Cependant, le RSA ne permet pas ces avantages, ce qui va donc fortement impacter les pensions de retraite des bénéficiaires de l’ASS qui vont basculer vers le RSA. La fin de l’ASS va donc pénaliser davantage les seniors, mais cette décision est totalement assumée par Gabriel Attal. Pour le Premier ministre, l’ASS est une « trappe à inactivité … Qui prolonge l’indemnisation du chômage et qui permet, sans travailler, de valider des trimestres de retraite ».

Les bénéficiaires de l’AAH également impactés par la fin de l’ASS

En plus des retraités, la fin de l’ASS va également impacter les bénéficiaires de l’AAH. En effet, alors que l’ASS et l’AAH sont parfaitement cumulables, ce n’est pas le cas pour le RSA. Cette aide prend en compte de certaines ressources supplémentaires lors de son calcul (aides aux logements, AAH…). De plus, les plafonds de ressources exigés pour percevoir le RSA sont beaucoup plus bas que ceux de l’AAH. Ceux du RSA sont de 607 euros pour une personne célibataire et de 911 euros pour un couple. Des plafonds inférieurs au montant de l’AAH est s’élève à 971 euros. Par conséquent, les bénéficiaires de l’AAH ne pourront pas percevoir également le RSA.

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