Le groupe Michelin vient de faire part d’une mauvaise nouvelle pour ses employés : deux de ses usines vont devoir fermer leurs portes au plus tard en 2026. Il s’agit des industries du Vannes et de Cholet, qui représentent un coût non négligeable pour la marque.
« C’est évidemment un choc pour les salariés. L’activité sur ces deux sites ne reprendra que lundi prochain pour laisser à chacun le temps d’encaisser cette annonce. Mais il est important que l’activité reprenne et que chacun garde confiance en soi. Les salariés de Michelin sont très qualifiés et reconnus pour leurs compétences. Chacun sera accompagné individuellement jusqu’à ce qu’il retrouve un emploi », a déclaré le directeur général du groupe Michelin, Florent Ménégaux, au Figaro.
Au total, 1254 employés vont perdre leur poste suite à la suppression de ces deux usines. Dans le détail, la fabrique de Vannes emploie 300 salariés spécialisés dans la fabrication de tringles en métal, dont la fonction consiste à solidifier les pneus des véhicules poids lourds. Quant à l’usine de Cholet, elle emploie un total de 963 employés, en charge de la fabrication de pneus pour les véhicules utilitaires. Si ces salariés craignent de ne pas retrouver d'emploi après leur licenciement, le directeur général du groupe Michelin, de son côté, est très confiant.
Des coûts de fabrication pour Michelin 2 fois plus importants qu’en 2019
Florent Ménégaux estime que ces salariés n’auront pas de difficulté à retrouver un emploi chez un concurrent, étant donné leur qualification et leur expérience acquise chez Michelin. Il appuie son hypothèse par la fermeture de l’usine de La Roche-sur-Yon en 2019. Sur 618 employés remerciés après la fermeture, 614 ont trouvé un emploi durant l’année qui a suivi.
Interrogé sur le motif de fermeture de ces deux usines, le directeur général, Florent Ménégaux, justifie cette décision par le coût exorbitant de l’énergie en France. « Le coût de l’énergie est deux fois plus élevé en Europe qu’aux États-Unis ou en Asie. Aujourd’hui, nos coûts de fabrication en Europe sont deux fois plus élevés qu’ils ne l’étaient en 2019 », a-t-il expliqué. À noter que le groupe compte 19 000 employés en France.
Florent Ménégaux souligne que la France est le premier pays européen industriel du groupe en nombre d’effectifs et d’usines. Il explique toutefois que la fermeture des sites de Cholet et de Vannes est inévitable. « Tous les scénarios alternatifs ont été analysés et étudiés pour éviter une fermeture », indique-t-il. Avec les prix concurrentiels proposés par les constructeurs asiatiques en matière de pneumatique de poids lourds et de camionnettes, ces usines ne sont plus aussi rentables pour le groupe.
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