Fast-fashion (Shein, Alibaba…) : bientôt 10 euros de plus pour chaque achat effectué ?

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Fast-fashion (Shein, Alibaba...) : bientôt 10 euros de plus pour chaque achat effectué ?
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Une proposition de loi portée par plusieurs députés vise à réduire l’expansion du modèle « Ultra fast-fashion », en vogue sur les plateformes de vente de vêtements à qualité et prix réduits. Il s’agit de créer un « bonus-malus » sur chaque article vendu qui profitera à l’industrie textile française et européenne.

Plusieurs députés, dont le groupe Horizons, se mobilisent, en effet, pour mettre en place un dispositif qui servira à contrecarrer le modèle « Ultra fast-fashion » (vente de vêtements de moindre qualité à bas prix) en vogue sur le Net. Une proposition portant sur un « bonus-malus » qui pénalisera des plateformes à l’image de Shein, Temu, Alibaba… et profitera aux entreprises françaises et européenne sur chaque article vendu.

Un malus de 10 euros sur chaque article acheté ?

Il sera question de faire payer l’acheteur « un malus » de dix euros (après une première proposition de 5 euros) supplémentaire. Par exemple, sur le prix d’un t-shirt acheté à quatre euros, l’acheteur en France paiera un total de 14 euros. Les 4 euros initiaux seront encaissés par la plateforme et les 10 euros restants (le malus) iront « en bonus » dans une caisse qui servira à financer les entreprises de fabrication du secteur en France, voire en Europe.

Une idée qui reste toutefois à débattre à la mi-mars pour définir également la valeur du malus à mettre en place. À signaler également que d’autres propositions allant dans le même sens sont également formuleées par d’autres députés, notamment du PS et LR.

« L’idée, c’est de faire en sorte que ce t-Shirt d’ultra fast-fashion vendu et qui ne respecte ni nos normes environnementales, ni nos normes sanitaires, ni nos normes sociales, ait un coût supplémentaire, car ce coût, c’est celui qu’il inflige à la société. Et ce pour l’internaliser de nouveau dans nos coûts de production et ainsi inciter ces industriels soit à changer, soit à quitter notre marché car on considère que ce n’est pas vertueux », explique Antoine Vermorel-Marques, député LR de la Loire, cité par Europe 1.

Contrecarrer l’ultra fast-fashion

Il faut savoir que le procédé des ventes de l’ultra fast-fashion consiste à proposer des produits par quantité au quotidien sur des plateformes à très bas prix pour inciter le consommateur à acheter plusieurs produits en même temps. Les commandes sont alors acheminées directement par avion de Chine.

« C’est ce modèle contre lequel on entend lutter. Pour nous, il est urgent de dire stop, sinon tout ce sur quoi on est en train de travailler, sur l’économie circulaire, la durabilité du produit, le rapport qualité prix, tout ça va s’effondrer au profit de cette économie qui n’est pas régulée », ajoute le député. « Je pense que ce bonus-malus sera un vrai moteur pour éviter la destruction d’emplois dans un premier temps et peut-être à terme un moteur pour de la création d’emplois », anticipe-t-il.

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