Les faillites de très petites entreprises (TPE) n’ont jamais été aussi nombreuses en France. En 2024, ce sont près de 66 000 entreprises qui devraient disparaître, un chiffre record. Parmi elles, 90% sont des TPE, principalement des structures de moins de 10 salariés. Ce phénomène touche des secteurs variés tels que le textile, la construction, l’automobile, ainsi que des services aux entreprises et à la personne. Bien que ces entreprises aient souvent un modèle sain, elles n’ont pas réussi à surmonter les crises successives.
Faillites de TPE : un record alarmant qui menace des milliers d’emplois en France
Le nombre de faillites d’entreprises en France est en forte augmentation, et les TPE sont particulièrement touchées. Ce phénomène ne concerne en effet pas seulement les grandes entreprises, mais un grand nombre de petites structures qui n'ont pas su faire face aux difficultés économiques récentes.
- Augmentation record des faillites de TPE en 2024, avec près de 66 000 entreprises concernées.
- La majorité des faillites touche des petites structures de moins de 10 salariés, dans divers secteurs économiques.
- La gestion de crise insuffisante et la faiblesse des anticipations des dirigeants expliquent en partie cette vague de liquidations.
D'après les données du cabinet Altares, près de 66 000 faillites d'entreprises sont attendues cette année. Ce chiffre représente un nombre sans précédent dans l'histoire économique récente de la France. Parmi ces entreprises en liquidation, 90% sont des TPE, souvent composées de moins de 10 salariés. Ce phénomène touche une multitude de secteurs : textile, construction, automobile, mais aussi les services à la personne, comme la sécurité privée ou le secteur social. Ces TPE sont pour la plupart des entreprises solides, mais leur gestion de crise a souvent été insuffisante pour surmonter les défis économiques actuels.
La gestion de crise, un point faible majeur pour de nombreuses TPE
Selon Marc Sanchez, président du Syndicat des Indépendants, de nombreuses TPE, bien que jugées viables, ont échoué à anticiper les difficultés financières. Le manque de réaction rapide face aux premiers signes de fragilité est un problème récurrent. « Les dirigeants se disent que ça va aller, qu'ils vont rebondir », explique-t-il, « mais ils n'osent pas demander de l'aide, de peur d'inquiéter leurs fournisseurs.» Cela mène à une situation où, une fois arrivées au tribunal de commerce, il est trop tard pour redresser la barre, et ces entreprises sont liquidées dans trois cas sur quatre.
Ce phénomène de faillites massives entraîne une série de licenciements à bas bruit, souvent ignorés des médias. Ces fermetures d'entreprises, même si elles ne font pas la une des journaux, touchent des milliers de salariés chaque mois. L'impact social est donc important, mais peu visible dans l'opinion publique. Les experts estiment que ces fermetures se poursuivront au début de l'année prochaine, et qu’elles pourraient même s'intensifier si les taux d’intérêt restent élevés et que la consommation des Français ne reprend pas.
Quelles solutions pour améliorer la situation des TPE ?
Pour que cette situation se stabilise, plusieurs conditions doivent être réunies. Les taux d'intérêt doivent baisser, ce qui permettrait de redonner un peu d'oxygène aux petites entreprises en difficulté. En parallèle, une reprise de la consommation serait nécessaire pour soutenir la demande et favoriser la croissance des petites structures. Ces mesures semblent essentielles pour éviter une aggravation du phénomène et permettre aux TPE de se relever des crises traversées ces dernières années.