Cette semaine, la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet a présenté son plan concernant les allègements de cotisations. À la clé, des économies de 5 milliards d’euros par an sur trois ans.
Exonérations de cotisations : le gouvernement vise des économies de 5 milliards d’euros par an
À peine formé, le nouveau gouvernement est déjà au travail pour redresser la barre des finances publiques. En 2024, le déficit pourrait dépasser les 6 %, il est donc urgent d'agir pour Miche Barnier et ses ministres. C'est dans ce sens que la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, s'est justement exprimée sur le plan du gouvernement concernant les allègements des cotisations avec pour but de dégager 5 milliards d'euros par an durant trois ans.
Cette semaine, la ministre du Travail s'est présentée devant le Haut Conseil des rémunérations (HCREP) pour échanger avec le patronat et les syndicats concernant la question des allègements des cotisations. D'après des sources syndicales, Astrid Panosyan-Bouvet viserait un « objectif de rendement » de 5 milliards par an sur trois ans.
Lors de cet échange avec le patronat et les syndicats, la ministre du Travail s'est appuyée sur le rapport publié jeudi dernier par les économistes Antoine Bozio et Etienne Wasmer. Dans ce document, les deux auteurs préconisent notamment de revoir la répartition des allégements de cotisations. De cette manière, l'objectif est de permettre aux salariés percevant de faibles rémunérations d'accéder plus facilement aux augmentations de salaires.
La ministre du Travail préconise un rehaussement des cotisations en deux temps
Devant les partenaires sociaux, la ministre du Travail a ainsi proposé de relever les cotisations au niveau du Smic en deux temps, en 2025 et en 2026. Ce n'est pas tout, Astrid Panosyan-Bouvet a également mis en avant l'idée de revoir les allégements des cotisations afin d'atténuer « les effets de seuil qui renchérissent le coût, pour l’employeur, d’une augmentation », rapporte Le Parisien.
La « ministre du Travail a annoncé envisager une diminution des exonérations des cotisations patronales au niveau du Smic et une réduction de la pente des allègements sur 2 ans », a expliqué sur X Pierre Jardon, le représentant de la CFTC au HCREP. Actuellement, les allègements s'arrêtent à 3,5 Smic. Avec la manœuvre envisagée par la ministre du Travail, ces allègements s'arrêteraient désormais à 3 Smic, rapporte une source syndicale.
Il faut dire que depuis ces dernières années, le nombre de salariés payés au salaire minimum a considérablement augmenté en France. En effet, 17,3 % des travailleurs étaient payés au Smic en janvier 2023. En suivant le système actuel, pour un salarié percevant le Smic, célibataire et sans enfant, « l’augmentation du coût du travail nécessaire à une augmentation du revenu disponible de 100 euros par mois est, en octobre 2023, de 483 euros », détaille le rapport des économistes Antoine Bozio et Etienne Wasmer.