Ces derniers mois, plusieurs scandales financiers ont éclaté. Des banques ont fait faillite, mettant en danger le système financier mondial. Afin d’éviter tout risque d’effondrement de ce système en Europe, la Banque centrale européenne a décidé de mettre en place de nouvelles mesures de surveillance.
En effet, la BCE a annoncé le 22 juillet son intention de surveiller plus fréquemment l’état des liquidités des banques de la zone euro. Cette mesure, prise en amont, vise à réduire le risque de crises financières à l’avenir.
C’est le président du Conseil de surveillance prudentielle, l’organe de supervision bancaire européen, partie intégrante de la BCE, Andrea Enria, qui a fait cette annonce dans une interview accordée au quotidien économique italien Milano Finanza. Une interview publiée également sur le site de la BCE.
« Nous avons décidé de demander aux banques, à partir de septembre, de nous envoyer des informations sur une base hebdomadaire, afin d’avoir des données plus récentes et de mieux surveiller les évolutions de liquidités », a donc affirmé Andrea Enria. Il explique que « l’idée est de faire parvenir, de manière plus fréquente, l’information sur les liquidités que les banques nous envoient déjà mensuellement ».
La BCE impose de nouvelles règles
Les banques européennes devront donc communiquer des données qui incluent des détails, comme l’échéance des liquidités figurant dans les comptes des banques, leurs contreparties et les opérations de refinancement effectuées avec la BCE.
Une mesure qui souligne la méfiance qui a atteint les marchés financiers suite à plusieurs scandales et faillites de banques en Europe et aux États-Unis. La communication des données des banques devra permettre en particulier de mieux contrôler l’évolution « des actifs les plus liquides, comme les dépôts bancaires », indique le président du Conseil de surveillance prudentielle. L’Europe réagit ainsi, notamment à la défaillance de Crédit Suisse qui, au mois de mars dernier, a fait craindre des turbulences financières sur le vieux continent.
La BCE répond donc favorablement à une recommandation faite en juin par l’Autorité bancaire européenne (ABE), le régulateur qui édicte les règles pour le secteur. Il faut souligner que l’Union européenne a adopté, fin juin, de nouvelles règles plus strictes imposées aux banques, afin d’éviter une répétition de la crise financière de 2008. Il s’agit notamment du calcul des risques présents dans les bilans des banques, exigences minimales de fonds propres.
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