Immobilier : cette astuce méconnue pour être primo-accédant plusieurs fois

Contrairement aux idées reçues, il est possible d’être primo-accédant plusieurs fois au cours de sa vie. En 2025, le gouvernement met en place plusieurs mesures de soutien à l’accession à la propriété, notamment un élargissement du prêt à taux zéro (PTZ) à l’ensemble du territoire et des exonérations de frais de notaire pour les nouveaux acheteurs. Ces dispositifs visent à relancer le marché immobilier, fortement impacté par la hausse des taux d’emprunt et la baisse du pouvoir d’achat des ménages. Dans ce contexte, mieux comprendre le statut de primo-accédant et ses avantages devient essentiel pour optimiser son projet immobilier.

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Une personne remet un trousseau de clés à une autre, illustrant l’achat d’un premier logement par un primo-accédant.
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Le statut de primo-accédant est souvent associé au premier achat d’un logement. Pourtant, il est possible de le retrouver après une période de location ou d’hébergement gratuit. Cette situation permet à certains ménages de bénéficier à nouveau des aides financières destinées à favoriser l’accession à la propriété, notamment dans un contexte où les taux de crédit restent élevés.

Depuis plusieurs années, l’immobilier connaît une forte instabilité. En 2022, la remontée des taux d’emprunt a freiné l’accès à la propriété, rendant l’achat de biens plus difficile, notamment pour les jeunes ménages. Selon l’Insee, les primo-accédants ont un âge moyen de 39 ans en Île-de-France et de 30 ans en province. Cependant, avec des conditions de financement moins avantageuses, beaucoup ont dû reporter leur projet d’achat.

En 2024, les primo-accédants représentaient 31 % des transactions immobilières, un chiffre en baisse par rapport aux années précédentes. Pour relancer le marché, plusieurs banques ont mis en place des offres spécifiques, avec des taux d’emprunt réduits sur une partie du financement. Par exemple, le Crédit Mutuel Arkéa a lancé l’offre DuoPrimo, permettant aux primo-accédants non éligibles au PTZ de bénéficier d’un taux compris entre 0 et 2 % sur une fraction de leur crédit immobilier.

Un prêt à taux zéro élargi en 2025

Le prêt à taux zéro (PTZ) est l’un des principaux leviers d’aide à l’achat immobilier. Jusqu’à présent, ce dispositif était réservé aux zones tendues, où la demande de logements dépasse largement l’offre. En 2025, le gouvernement élargit l’accès au PTZ à l’ensemble du territoire et l’étend à l’achat de logements neufs.

En 2024, près de 45 000 prêts ont été accordés grâce à ce dispositif, démontrant son efficacité pour faciliter l’accession à la propriété. Avec cette réforme, de nombreux ménages jusque-là exclus pourront bénéficier de ce coup de pouce financier.

Comment peut-on redevenir primo-accédant ?

Contrairement aux idées reçues, le statut de primo-accédant ne concerne pas uniquement les acheteurs d’un premier bien immobilier. Selon la réglementation, une personne peut être considérée comme primo-accédante si elle n’a pas été propriétaire de sa résidence principale pendant au moins deux ans.

Ainsi, quelqu’un ayant vendu son logement en janvier 2023, et ayant vécu en location ou chez un proche depuis, peut être considéré comme primo-accédant en 2025. De même, un investisseur possédant une résidence secondaire ou un bien loué à des tiers peut retrouver ce statut, tant qu’il n’occupe pas personnellement un logement lui appartenant.

Des exonérations pour réduire le coût d’achat

Outre l’élargissement du PTZ, d’autres dispositifs sont prévus pour favoriser l’accession à la propriété. En 2025, les primo-accédants ne seront pas concernés par la hausse des frais de notaire, également appelés droits de mutation. Cette mesure permet de réduire le coût global d’un achat immobilier et de faciliter l’accès à la propriété pour les nouveaux acquéreurs.

Par ailleurs, un dispositif d’exonération des droits de donation est prévu pour les aides familiales destinées à financer un achat immobilier. Les sommes versées par des parents ou grands-parents pour l’acquisition d’une résidence principale, jusqu’à 100 000 euros, seront exonérées d’impôt, permettant ainsi aux ménages d’augmenter leur apport personnel et d’obtenir de meilleures conditions de prêt.

Un marché encore sous pression

Si ces dispositifs représentent un soutien important pour les primo-accédants, ils ne règlent pas tous les défis du marché immobilier. Malgré les aides, de nombreux ménages restent réticents à vendre, par crainte d’un contexte économique incertain. De plus, les taux d’emprunt, bien qu’en légère baisse, restent supérieurs à 3 %, limitant encore le pouvoir d’achat des acquéreurs.

Dans ce contexte, ces nouvelles mesures visent à stimuler l’accession à la propriété, mais elles devront être accompagnées d’une offre immobilière suffisante pour réellement fluidifier le marché.

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