Des produits alimentaires peuvent être retirés du marché pour des risques sur la santé. D’autres sont critiqués parce qu’ils ont subi de la shrinkflation, réduisant leur poids ou leur volume sans que cela ne se traduise par une baisse des prix. Il existe également des produits dont les étiquettes peuvent induire en erreur le consommateur. Une association vient de publier une liste à éviter cet été.
Au total, sept produits alimentaires dont la publicité est jugée « peu honnête » sont cités par l’association de défense des consommateurs, Foodwatch, qui a publié son panel 2024 de produits pour la saison estivale, le jeudi 18 juillet, dont le marketing est considéré comme « abusif ». Depuis 2018, ce collectif publie chaque année une liste de produits ayant été soumis à des campagnes de publicité aux étiquettes trompeuses ou ne reflétant pas la réalité de leur composition.
La chargée de campagne pour Foodwatch, Audrey Morice, explique à RMC Conso que « ces sept produits sont touchés par différentes arnaques : au visuel sur l’étiquette, aux ajouts d’additifs ou encore à la mention 'traditionnel'. Notre but est de lister de manière non exhaustive tout ce qui peut affecter les consommateurs ».
Il en est ainsi du Gaspacho basilic de la marque Florette qui ne contient en réalité qu’une infime portion de basilic, soit 0,2%. L’association spécialisée dans la dénonciation des pratiques de marketing abusives dans l’agroalimentaire cite également le guacamole de la marque Old El Paso, composé de 80% d’eau et de seulement 13,6 % d’avocat, ainsi qu’une eau aromatisée à la fraise « sans sucre » mais contenant des édulcorants.
Foodwatch lance un outil pour traquer et dénoncer ces produits alimentaires aux étiquettes trompeuses
Un jus de fruit de la marque Innocent portant l’appellation « La vie en mauve » est également sur la liste de Foodwatch. Contenant de la grenade, de la framboise et de la pomme, ce produit est qualifié de « bon pour la santé et la peau » alors qu’il contient 9,6 grammes de sucre pour 100 ml. Un saucisson sec « à l’ancienne » fabriqué par l’enseigne Monique Ranou est encore vendu malgré des millions de consommateurs qui demandent son interdiction, car il favorise l’apparition du cancer colorectal.
Ce dernier contient des nitrates ajoutés et un conservateur, explique Foodwatch. Une mayonnaise Carrefour allégée en gras, mais contenant plus de sucre et plus d’eau, est aussi pointée du doigt par le même collectif, qui cite également des gressins italiens à l’olive Panealba. Qualifiés de « traditionnels », ces gressins sont faits à l’huile de palme, ce qui va à l’encontre de la recette originale.
Enfin, notons que l’association Foodwatch vient de lancer un outil spécifique pour lutter contre ces pratiques qu’elle qualifie d’« arnaque à l’étiquette ». Il s’agit d’un mur sur son site permettant aux consommateurs de traquer et de dénoncer les produits dont la publicité est trompeuse et abusive.