En octobre dernier, une députée avait interrogé le ministre de l'Économie et des Finances à propos d'une éventuelle hausse des plafonds de deux livrets d'épargne réglementés, à savoir Livret A et LDDS. Ce n'est que récemment que le responsable a rendu sa réponse.
La réponse de Bruno Le Maire
C'était la députée RN Nathalie Da Conceicao Carvalho qui avait questionné le ministre sur l'augmentation du plafond du Livret A à 30 000 euros et celui du livret LDDS à 15 000 euros. Une mesure qu'elle juge nécessaire en raison de la hausse des prix et de la « nécessité pour les citoyens de disposer d'une épargne disponible pour consommer ». Le 30 janvier 2024, le ministre de l'Économie a finalement répondu négativement à cette demande, évoquant deux arguments.
Le premier, explique-t-il dans sa réponse rapportée par Moneyvox, est que « les plafonds actuels permettent déjà au Fonds d'épargne de disposer de suffisamment de liquidités pour financer le logement social et les projets d'intérêt général des collectivités territoriales ». À titre d'information, deux tiers des sommes déposées sur les livrets réglementés sont versés sur le fonds d'épargne. Cet argent est, par la suite, utilisé pour octroyer des prêts aux bailleurs sociaux. Le second argument pour justifier le refus de la hausse des plafonds est que ceux-ci sont, pour le ministre, « déjà assez élevés pour la très grande majorité des ménages : seuls 10% des détenteurs de Livret A ont atteint le plafond », soutient-il.
Le Livret d'épargne populaire (LEP), une barrière contre l'érosion monétaire
Rappelons, dans ce contexte, que le Livret A, qui a longtemps servi de barrière contre l'érosion monétaire, a été remplacé par LEP. En effet, ce livret réglementé est devenu le préféré des Français au cours de 2023, notamment en raison de la hausse de son taux, qui est passé de 4,6% à 6,1% en février 2023, puis à 6% en août, avant de s'établir à 5% depuis le 1ᵉʳ février 2024. Son plafond a également subi une revalorisation de 7700 euros à 10 000 euros en 2023. Cette solution d'épargne est de plus en plus prisée par les Français, d'autant plus que les revenus qu'elle permet de générer ne sont pas imposables.