L’enquête annuelle de la Fédération bancaire française met en avant des clients confiants, fidèles et soucieux pour la sécurité de leurs comptes. Ils sont 64% à être fidèles à une unique banque, et 79% à avoir en préoccupation première la sécurisation de leurs données.
Neuf Français sur dix ont une bonne image de leurs agences, de leurs banques et de leurs conseillers, confirmant les perceptions positives des années précédentes. C’est ce qui ressort de l'enquête annuelle réalisée par la Fédération bancaire française (FBF) avec l'Ifop, dont les conclusions ont été révélées dimanche en avant-première par La Tribune.
L’étude a été menée, indique la source, en décembre, auprès d'un échantillon de 4008 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.« Les Français aiment leurs banques ». C'est là le principal enseignement relevé par l'enquête annuelle.
L'actuel président de la FBF, Nicolas Namias, président du directoire du groupe BPCE (Banques populaires Caisses d'épargne), cité par nos confrères, trouve que « le thème dominant est la confiance intacte des Français envers leurs établissements bancaires, dans un contexte macroéconomique et social qui s'est fortement durci ces derniers mois ». Le secteur a été, révèle-t-on, jugé « stratégique » par les sondés, aux côtés de ceux de l'énergie et de l'alimentation, devant l'industrie pharmaceutique.
Les raisons d'une confiance manifestée dans les banques
Expliquant la confiance exprimée par les Français à l’égard de leurs banques, le patron du groupe BPCE la justifiera, notamment, par la protection garantie par ces dernières aux clients dans un contexte particulier marqué par « les tensions nées des défaillances successives de la Silicon Valley Bank aux États-Unis, puis du géant mondial du secteur Crédit Suisse en mars 2023 », qui n'ont pas eu de conséquences en France.
De même que, plaide t-il, « les banques françaises ont protégé leurs clients de la hausse des taux décidée par la BCE. Ceux qui avaient déjà emprunté ont bénéficié de la protection des taux fixes. Pour les nouvelles demandes de crédit, les banques, en absorbant une partie de cette hausse, ont été exemplaires par rapport à leurs concurrentes européennes. C'est un atout de notre modèle qui a joué en faveur de la préservation du pouvoir d'achat ».
Dans le détail, par chiffres, 64% des personnes interrogées se sont déclarées « fidèles à une seule banque » contre « 29 % qui en ont deux ».
Les structures hybrides les plus préférées
Le client type fidèle à une banque « préfère les structures hybrides, possédant à la fois des agences et un accès en ligne par plusieurs canaux (à 83 %), mais ne se rend pourtant physiquement que rarement en agence : 50 % des sondés ne s'y déplacent qu'une ou deux fois par an, ou moins. Et 12 % jamais. À l'inverse, seuls 7 % y vont plusieurs fois par mois », rapporte la source.
La tendance s'accentue depuis la pandémie : la fréquence trimestrielle des visites a fléchi de 41 % en 2020 à 36 % l'année dernière, est-il relevé. 95% des sondés utilisent les sites internet, ou les applications téléchargées par 80% de clients en général, et 90% de la tranche d’âge des 18 à 34%. Cela dit, l’email est le mode de contact privilégié avec les conseillers bancaires pour 40 % des clients, avant la connexion au site Internet de l'établissement (35 %).
La sécurité des comptes, la préoccupation première
Par ailleurs, l’étude fait ressortir que seuls 14 % des personnes interrogées ont choisi une banque présente exclusivement en ligne, et 8 % à opter délibérément pour une banque proposant uniquement des services numériques. Ils sont 15 % chez les moins de 35 ans à choisir ce modèle.
La sécurité des comptes, comme il fallait s'y attendre, demeure le souci premier des Français qui la mettent en avant par 79% des sondés, comparé à la préoccupation de l’engagement sociétal qui a recueilli les voix de 21% des interrogés. « La sécurisation des données et son corollaire, la lutte contre la fraude, sont une attente forte », note le président de la FBF.