Les résistances à l'interdiction des produits nocifs pour l'environnement sont toujours fortes. Depuis 2015, avec l'interdiction des sacs en plastique, puis des cotons-tiges, en 2018, et plus récemment des tickets de caisse, les choses semblent avancer doucement. À présent, c'est au tour des échantillons de parfum et de crème d'être frappés de la même interdiction.
Les échantillons de parfum et de crème ne seront plus envoyés aux clients. C’est désormais interdit. Un décret publié le 23 avril 2024 a acté cette interdiction, sauf dans le cas où le client en formulerait lui-même la demande. Le même décret précise les procédés de mise en application du texte qui figurait déjà dans le Code de l’environnement depuis août 2021.
Celui-ci dispose que fournir, dans le cadre d'une démarche commerciale, un échantillon de produit à un consommateur sans qu'il fasse la demande est strictement interdit à compter du 1ᵉʳ juillet 2022. Le décret qui vient d’être publié vient donc conforter cette décision qui n’avait, auparavant, que peu d’effet.
Dans le souci de rendre plus précise l’application de la décision, le décret définit l’échantillon comme une « petite quantité de marchandise cédée gratuitement aux consommateurs » et conditionnée différemment d’un « produit commercialisé ». Les denrées alimentaires non emballées ou les échantillons inclus dans les publications de presse sont, quant à eux, exclus de la décision.
Interdits oui, mais on peut toujours en avoir
En fait, l'application reste tributaire de la volonté du client parce que l’envoi peut toujours s’effectuer à sa demande. Par ailleurs, il est à rappeler que l’interdiction ne touche pas uniquement les échantillons de parfum ou de crème. Les cotons-tiges, couverts ou pailles, en ont déjà fait l’objet en 2018.
Les tickets de caisse, quant à eux, sont frappés d’interdiction depuis 2020 en vertu d’une disposition de loi du 10 février 2020. Il a fallu, toutefois, attendre le 1ᵉʳ août 2023 pour voir cette décision appliquée. Près de quatre mois après sa mise en vigueur, de nombreux clients continuent de demander leurs tickets à la caisse. En effet, une étude de Perifem (Association technique du commerce de distribution) réalisée en juillet 2023 fait aussi ressortir que 73% des Français étaient favorables à la suppression du ticket de caisse, mais ils sont 81% à continuer à les réclamer pour les achats alimentaires et les cadeaux, en vue d'un échange.