Le pouvoir d'achat des Français a été érodé par des hausses de prix pendant plusieurs mois consécutifs. L'inflation a certes reculé en 2023 par rapport à l'année précédente, mais les prix n'ont pas retrouvé et ne retrouveront pas leur niveau d'avant le début de la guerre en Ukraine.
En ce début d'année, la courbe de l'inflation continue de fléchir. L'UFC-que Choisir indique, en effet, que « l’inflation se dégonfle progressivement, avec une hausse globale des prix sur 1 an de seulement 4,3 % en janvier ». L'association souligne que « l’alimentation est globalement stable depuis 9 mois, et les carburants reculent grâce à la baisse du cours du pétrole ».
L'UFC-Que Choisir demande un gel de la fiscalité pour éviter une nouvelle flambée des factures
Cependant, elle avait estimé que « des hausses sont constatées ou attendues sur d’autres postes, en particulier l’électricité ». Pour l'électricité, c'est désormais chose faite, puisque le ministre de l'Économie a annoncé une hausse de l'ordre de 8,6% à 9,8% au premier février prochain. En plus des prix de l'électricité, ceux du gaz sont également en hausse en raison du doublement de la taxe intérieure de consommation.
Dans son bulletin, UFC-Que Choisir indique également que « certains postes comme l’auto, l’habillement, le logement ou les loisirs affichent des hausses modérées ». Il faut dire que le recul de l'inflation ne veut en aucun cas dire que les prix reculent. Quand l'inflation baisse, les prix augmentent, mais avec des proportions moins importantes.
Revenant sur les prix de l'énergie, le constat de cette organisation est sans appel : « L’électricité est en forte hausse sur 1 an (+27 % pour le tarif réglementé), et il faut s’attendre à une nouvelle augmentation du tarif réglementé au 1er février" écrit UFC-Que Choisir. Pour les foyers, cette augmentation représente environ" 200 € qui s’ajouteraient à une facture moyenne de 1 622 € (soit une consommation annuelle de 8 500 kWh) », indique-t-elle.
L'UFC-Que Choisir rappelle que « ce qui augmentera, c’est le droit d’accise sur l’électricité effectivement consommée (la taxe TICFE) ‒ tous les ménages la paieront, et pas seulement ceux indexés sur le tarif réglementé ». Elle explique que « le projet de loi de finances de 2024 permet qu’elle passe de 1 € à 22,50 €/mégawattheure (MWh) ; elle était à 33,50 € avant l’instauration du bouclier tarifaire, qui l’avait abaissée à 1 € ».
Cependant, cette organisation souligne que « le prix de l’électricité lui-même étant actuellement stable en France (voire à la baisse sur le marché mondial), le gouvernement a probablement estimé que c’était le bon moment pour jouer sur la taxe ». C'est pour ces raisons que l'association des consommateurs demande « un gel de la fiscalité pour éviter une nouvelle flambée des factures ».