Face aux prix des carburants qui repartent à la hausse, frôlant les 2 euros le litre d’essence, l’association 40 millions d’automobilistes a lancé une pétition pour le plafonnement des carburants à 1,50 euro. La revendication a déjà été approuvée par plus d’un million d’usagers depuis son lancement le 10 avril.
À peine quelques jours après sa publication, la pétition du collectif des 40 millions d’automobilistes suscite une adhésion grandissante. Elle a déjà réuni 1 038 796 signatures, a révélé l’association au Figaro le 12 avril. À l’origine de l’initiative, « Les prix affichés en station-service dernièrement sont sans précédent et flirtent allègrement avec les 2 euros le litre », note les initiateurs.
Les tarifs à la pompe ont, en effet, sensiblement augmenté depuis le début de l’année pour atteindre 1,99 euro le litre du sans-plomb 98, et 1,81 euro pour le gazole, égalant ainsi, à nouveau, les records constatés en France à la fin de l’année dernière, qui avaient amené le gouvernement à mettre en place une série de mesures pour soulager le budget des Français, notamment l’indemnité inflation, le chèque carburant, etc.
« En un peu plus d’un an, le litre de SP95 a gagné 32 centimes d’euro et celui du gazole a augmenté de 21 centimes d’euro. Rapporté à la consommation annuelle moyenne d’un automobiliste, cela correspond à surcoût moyen d’un peu plus de 200 euros par an (+13,3%) pour chaque automobiliste », gronde l’association. En somme, un nouveau retour à la case de départ qui met en difficultés le portefeuille des automobilistes.
Revoir en urgence cette fiscalité qui accapare 60 % du prix du litre du carburant
L’association réclame désormais une solution efficace et pérenne. C’est dans ce sens qu’elle lance cet appel, non seulement pour interpeller le gouvernement, mais aussi, et surtout, « pour inciter les élus parlementaires à prendre à bras-le-corps cette problématique et à faire des propositions législatives concrètes pour réformer le système fiscal des carburants routiers », est-il expliqué à travers le document en circulation. Pour l'association 40 millions d’automobilistes, la situation « n’est pas acceptable », et « n’est plus tenable ».
Pour cette dernière, au-delà des fluctuations du marché pétrolier, le mal est cerné et il réside dans ce système de taxation qu'il « est impératif de réformer en profondeur ». « 60 % de taxes sur le litre de carburant, c’est une asphyxie fiscale ! », dénonce la pétition.
Il est « indispensable » que l’État réagisse, et vite, pour « réformer la fiscalité sur les carburants routiers pour modérer les prix à la pompe et préserver la mobilité et le pouvoir d’achat des ménages français », souligne 40 millions d’automobilistes. Cela passerait par la mise en place d’un dispositif qui garantirait que les « prix affichés à la pompe soient toujours inférieurs à 1,50 euro, tarif limite acceptable ».